NEW CHERBOURG STORIES
Secrets de famille

Alors que John Treburt est toujours emprisonné, soupçonné d’espionnage, la photo qu’il a prise du mystérieux phénomène des Danses de Saint-Elme continue d’attiser toutes les convoitises et plus particulièrement son négatif qui a semble-t il disparu. Enquêtant sur l’affaire, les frères Glacère continuent de ne plus se parler, même si Côme essaye tant bien que mal de rompre la glace… Qui tire les ficelles de cette sombre affaire ? Julienne va-t elle rester en retrait ?

Par fredgri, le 15 avril 2024

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Notre avis sur NEW CHERBOURG STORIES #5 – Secrets de famille

Ultime volume de la série, ce cinquième album conclue brillamment l’histoire entamée dans le précédent tome. On y retrouve ainsi les obscures tentatives d’un groupe d’inconnus pour retrouver le négatif de la photo prise par John, ou l’on voit ces fameuses danses de St Elme, un étrange phénomène naturel ou des gerbes d’eau semblent danser au dessus de la surface.
Les services secrets se mêlent alors à l’affaire, et plus particulièrement les frères Glacère qui sont persuadés que John Treburt est au centre du mystère, qu’il est en réalité un espion.

On le voit, les sous-intrigues s’entremêlent et Pierre Gabus place assez habilement ses pions vers une résolution assez surprenante dans ce qu’elle révèle sur les uns et les autres.
Toutefois, quand on lit la première page de résumé, on se rend bien compte qu’il y a beaucoup de pistes narratives et qu’il est parfois compliqué de tout suivre en même temps, même si ça fait justement partie du charme de la série et de l’écriture de Pierre Gabus. D’autant qu’on a aussi le sentiment qu’aucune personnalité n’est négligée, aucune piste n’est réellement laissée de côté, bien que l’on puisse regretter que certains éléments ne soient pas davantage poussés plus loin. Comme par exemple cette histoire de zouïdes, avec cette forme amalgamée que l’on observe à un moment donné.

De son côté, Romuald Reutimann livre une nouvelle fois des planches de toute beauté. A la fois riches en détail et en expressivité. On voyage au cœur de cette version alternative de Cherbourg et même si le lecteur peut ne pas être familier avec la ville et son histoire, l’artiste récréé un environnement qui transcende la réalité, qui nous emporte dans une sorte d’époque figée, aux alentours des années 30, mâtinée de science fiction, de vieux films d’espionnage haletants. Un travail d’une très grande finesse.
Je vous encourage d’ailleurs à vous procurer le magnifique recueil d’illustrations ou sont rassemblées les illustrations inédites de Romuald autour de l’univers de New Cherbourg, ce qui lui permet d’extrapoler les histoires racontées dans les albums pour nous amener vers d’autres intrigues muettes.

On espère que les auteurs sauront nourrir cet univers de futures nouvelles aventures, d’autres formats. L’une des pistes explorées jusque là passe par le biais de l’association New Cherbourg Society qui accompagne le travail des auteurs en organisant des rencontres, des débats, des expositions, des impressions de très haute qualité. C’est elle qui est justement à l’initiative du recueil Artbook, mais aussi d’autres projets comme l’édition d’un puzzle récent, par exemple.
Au-delà des limites de la série elle-même, qui reste une passionnante lecture, l’univers de NC n’a pas fini de respirer et de nous emporter dans une visite virtuelle de cette incroyable ville.

Rendez-vous pour la suite, patience…

Par FredGri, le 15 avril 2024

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