NICK FURY, AGENT DU S.H.I.E.L.D. L'INTÉGRALE
1967 - 1969

(Strange Tales 154 à 168 + Nick Fury, Agent of S.H.I.E.L.D. 1 à 7)
Toujours à la poursuite du mystérieux Suprême Hydra Nick Fury est soudain attaqué, à bord de l’héliporteur, la base volante du S.H.I.E.L.D., par le robot Dreadnought. Mais, malgré sa victoire, Hydra n’a pas dit son dernier mot…
Ensuite, Fury doit contrecarrer les plans de l’infâme Griffe Jaune, du mystérieux Centaurus, avant de rencontrer pour la première fois le Scorpion…

Par fredgri, le 18 juillet 2016

Publicité

Notre avis sur NICK FURY, AGENT DU S.H.I.E.L.D. L’INTÉGRALE #2 – 1967 – 1969

Après un premier volume de mise en bouche, avec les premiers travaux du jeune Steranko sur le personnage, nous retrouvons ce dernier, alors seul maître à bord, dans ce qui figure encore comme l’un des runs les plus mythiques de l’histoire du comics !

A part en fin d’album ou nous avons droit à trois histoires scénarisées par Roy Thomas et dessinées par Franck Springer, la quasi totalité de ce second opus est écrite et dessinée par Jim Steranko, alors au sommet de son trait. Il propose, autour des éternels combats de Fury contre les ennemis du S.H.I.E.L.D., des planches extrêmement audacieuses, qui repoussent les limites du genre avec des double pages (voir même des quadruples pages qu’on peut admirer côte à côté si on achète deux exemplaire du comics…) des splash pages sans texte, des mises en scène éclatées d’un dynamisme à couper le souffle !
Et même lorsqu’on redécouvre ces comics aujourd’hui, on ne peut qu’être fasciné par l’incroyable modernité qui s’en dégage, encore maintenant !

En contre partie, on se rend bien compte que ce formalisme très précis et innovateur relaye les scénarios au second plan, au point ou finalement on ne fait que s’y attarder, brièvement !
Cela reste captivant, mais les schémas narratifs sont assez répétitifs d’une part, et ensuite Fury semble être la plupart du temps le seul agent actif du S.H.I.E.L.D. !
Mais Steranko pousse l’audace jusqu’à s’éloigner des combats le temps d’un épisode de respiration, ou encore jusqu’à plagier Conan Doyle dans "La lune noire se lève, la chien de l’enfer tue !"… En parallèle, il pousse de plus en plus ses jeux graphiques, mélangeant des photos à ses planches, jouant sur les contrastes très fort, présentant des cases panoramiques très impressionnantes, il bouscule le lecteurs dans ses habitudes et propose une version ultra énergique de l’univers Marvel !

On en est encore aux bases de ce que sera très vite le S.H.I.E.L.D. Nick Fury reste un chef charismatique et fédérateur, il est accompagné de quelques uns de ses compagnons de guerre, il rencontre la troublante Contesse Valentina Aleggro de Fontaine qui deviendra son grand amour, il croise la route du Scorpion avec qui il partage un étrange secret. Le niveau graphique est très haut et impressionnant, il est juste regrettable qu’ensuite les artistes qui ont repris la série n’aient pas su être à la hauteur de ce qu’avait imposé Steranko !

En attendant, ce volume de 330 pages est un véritable régal pour les yeux. On a envie de revenir sans cesse sur certaines pages pour apprécier les détails ou la force qui en émane !

Un must have absolu… Très recommandé !

Par FredGri, le 18 juillet 2016

Publicité