NIKOPOL
La foire aux immortels

2023. Dans un Paris autonome, divisé en arrondissements cloisonnés et inégaux, c’est la stupeur au sein du gouvernement despotique de Jean-Ferdinand Choublanc ! Un vaisseau gigantesque en forme de pyramide et habité par des dieux immortels stationne au dessus de l’astroport et demande pour repartir des quantités colossales de carburant !
Le bras de fer est commencé, et même si les dieux ont l’éternité devant eux, Choublanc n’entend pas céder à si bon compte, et à un arrangement qu’il aimerait bien leur proposer.
Dans le même temps, revenu de l’espace après des décennies d’errance, un caisson cryogénique pénitenciaire retombe sur Terre avec à son bord un homme. C’est ce corps, Nikopol, que va choisir Horus, Dieu dissident et ambitieux pour accomplir son projet d’accession au pouvoir…

Par RONAN, le 1 janvier 2001

Notre avis sur NIKOPOL #1 – La foire aux immortels

J’avoue, c’est mon tout premier Enki Bilal (« Champagne!! »).
Et franchement, je l’ai pris du bout des doigts, après tout le battage sur son dernier album « 32 Décembre » et les critiques qui ont suivi. Alors honnétement, je ne peux pas juger de l’évolution du style de Bilal, mais en tout les cas, cet album Nikopol fut une bonne surprise (mais quand même pas une révélation!).
Bon tout d’abord, le plus dur pour moi fut de m’habituer aux dessins, qui ressemblent plus parfois à du travail d’artiste qu’à du travail de dessinateur de BD, avec tout le côté subjectif du goût des gens que cela implique. Ils sont extrémements travaillés pour la plupart, dans un style et une ambiance délibérément sale et poussiéreuse, où même les couleurs sont ternes et glauques ! Bref, l’ambiance générale est là, posée pour l’histoire.
Et quelle histoire ! L’univers y est étrange, très riche dans ses détails, et surtout surréaliste avec ces dieux égyptiens en vaisseaux spatiaux (« Mince alors !!! C’est Bilal qui a créé Stargate !! »). Même si l’histoire est assez prenante, je trouve parfois qu’elle emprunte des raccourcis un peu rapides.
Les dialogues quant à eux sont plutôt bien sentis, et l’humour en autodérision de Nikopol compléte parfaitement le tableau.
Je dirais donc que c’est une bd plutôt difficile à aborder, mais passés certains blocages (dessins et histoire), l’album devient vraiment intéressant.

Par RONAN, le 17 janvier 2004

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