NOBODY
Rouler avec le diable

Un an s’est écoulé depuis qu’un homme a été retrouvé dans une maison, assis tranquillement à une table, couvert de sang avec, près de son verre de whisky, une main coupée.
Revendiquant le meurtre de son coéquipier, il demande à être jugé coupable et condamné à mort. Incarcéré dans une prison du Montana, il accepte de recevoir une jeune psychologue à qui il livre peu à peu son histoire.

Par olivier, le 1 novembre 2017

Notre avis sur NOBODY #2 – Rouler avec le diable

Nobody poursuit sa confession ouvrant à Beatriz Brennan, la psychologue, un nouveau volet de sa vie. Après avoir accepté, dans le premier épisode, de revenir sur sa jeunesse, il évoque cette fois son intégration au FBI en tant qu’agent infiltré pour démanteler un gang de Bikers.
Son récit d’une immersion dans ce monde ultra violent qui se revendique ouvertement hors la loi, où les protagonistes vivent dans l’excés, la drogue, le sexe, la brutalité et l’absence de la plus petite trace de moralité fait froid dans le dos.
Vivre fort, vivre vite.
Christian De Metter, poursuit son récit alliant puissance et violence de l’action tout en développant en arrière-plan, par petites touches, l’humanité de Nobody.
Voilà un épisode saisissant, superbement mise en scène, happant le lecteur dans un maelstrom de sentiments alors que Nobody s’enfonce dans un monde barbare, sans pitié, perdant peu à peu son identité.

Tout le récit de cet homme sonne vrai, authentique, mais sa vérité est-elle la vérité ?
Peut-être n’est-il qu’un magnifique manipulateur comme le laisse entendre l’agent du FBI qui attends Beatrix avant son entretien avec Nobody, mais peut-être aussi que le FBI cherche à enterrer quelque chose.

Christian De Metter joue avec finesse des codes du thriller sériel, créant un récit sombre et tendu à l’extrème, enchâssant son histoire dans l’histoire et la société américaine.

Le dessin aux traits estompés, aux couleurs sombres, colle au récit et enveloppe le lecteur de cette ambiance si particulière, lourde et violente dont on ne sort pas indemne.

Par Olivier, le 1 novembre 2017

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