NOBODY
Entre le ciel et l'enfer

Les entretiens continuent à la prison du montana entre la psychanalyste et l’homme sans nom, Nobody qui s’accuse du meurtre de son coéquipier.
Fabulateur, manipulateur ou policier embringué dans des enquêtes noires ou le FBI et le BET ont joué un rôle qui va à l’encontre de toutes les lois ? Toujours difficile à dire. On aurait envie de croire cet homme qui déroule son histoire dans une relation de confiance qu’il semble avoir instauré avec la psychanalyste et le récit qu’il entreprend cette fois a de quoi faire froid dans le dos.

Par olivier, le 6 novembre 2017

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Notre avis sur NOBODY #3 – Entre le ciel et l’enfer

Après une plongée dans le sombre monde des bikers, hors la loi, voleurs, meurtriers et violeurs, Nobody poursuit son récit et oriente sa confidente vers une nouvelle affaire non moins pénible, le meurtre de toutes jeunes filles par un serial killer.
1987, onze ans avant son incarcération, il n’est plus agent infiltré mais il est entré dans la police et la vie lui parait bien morne après son travail pour le FBI, du moins jusqu’à ce que le corps d’une petite fille soit retrouvé dans les bois.
Il fait alors équipe avec une nouvelle partenaire, Sarah Crawford, enquêtrice carrée qui ne se laisse pas emporter par des spéculations et une jeune profileuse Anne Kowalsky qui a la redoutable capacité de se mettre à la place du tueur.

Christian De Metter peaufine le caractère de ses personnages sur lesquels repose toute la puissance du récit car le choix de ces figures très fortes qui interviennent sur le meurtre de ces gamines est déterminant dans l’immersion du lecteur. Nous retrouvons Nobody bien sur puisqu’il ne faut pas oublier qu’il est le narrateur de l’histoire avec tous les doutes que le scénariste peut laisser filtrer, et ces deux femmes avec leurs fragilités qui en dévoilent finalement plus sur le narrateur que ce qu’il voudrait peut-être dire.

De Metter poursuit dans la veine des thrillers noirs et psychologiques démontrant une nouvelle fois sa maitrise totale du genre. C’est angoissant, prenant, le récit nous happe du début à la fin sans une case de répit.
La finesse de construction du scenario surprend en permanence le lecteur. Tout comme les enquêteurs, il doit sans cesse remettre en question des certitudes que le scénariste lui laissait entrevoir comme évidentes.

Le maître mot de ce thriller serait certainement manipulation, la plus grande étant menée de main de maitre par De Metter sur le lecteur.

Un nouvel épisode de Nobody qu’il est impossible de reposer avant la dernière page qui nous laisse en suspend, Christian De Metter maniant le cliffhanger avec un art consommé du récit sériel.

Par Olivier, le 6 novembre 2017

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