NOUS, ANASTASIA R
Villa Ipatiev

En cet été 1918, le Tsar Nicolas II et sa famille vont bientôt être exécutés par les révolutionnaires de l’Armée Rouge. Pour l’heure, le monarque déchu est enfermé avec ses proches dans la villa Ipatiev, à Ekaterinbourg.

Le Tsar a un soutien infiltré dans la place, le colonel Volodine, qui se fait passer pour un menuisier. Il se pourrait bien qu’il soit en mesure de sauver au moins la fille cadette de Nicolas II, Anastasia. L’une des grandes duchesses aurait-elle donc survécu ?

Par legoffe, le 27 avril 2012

Notre avis sur NOUS, ANASTASIA R #1 – Villa Ipatiev

Les auteurs de cette bande dessinée (et du roman éponyme, paru voici un an) nous font revivre un épisode sombre de la Révolution Rouge. Un parmi d’autres pourrait-on dire. Mais il s’agit tout de même du sort du Tsar et de toute sa famille. Sa disparition aura eu un impact fort sur la suite de la Révolution.

Ce premier épisode est un quasi huis-clos, dont le cadre est la villa Ipatiev. Nous vivons le quotidien du Tsar et de ses proches. Outre ses enfants, on y trouve son médecin et ses fidèles domestiques. Tous subiront le même sort, la mort, ce 17 juillet 1918.

La reconstitution historique du drame est la première qualité du livre. Les détails sont nombreux et le tout est raconté de manière impeccable par Patrice Ordas et Patrick Cothias. Ils prennent le soin de s’attarder sur les personnages, et de mêler la réalité au romanesque (le rôle du colonel Volodine).

Dans la seconde moitié du livre, le quotidien des Romanov laisse place au drame macabre qu’est l’exécution du Tsar et de sa famille. Là encore, les auteurs tentent de reconstituer la réalité des faits, ce qui – bien sûr – donne lieu à des scènes particulièrement sinistres.

Débute alors vraiment la partie romanesque de la série, les scénaristes imaginant que la belle Anastasia échappe à l’exécution. Ils ouvrent ainsi de nouvelles perspectives dont nous prendrons toute la dimension dans le prochain épisode (ce cycle est annoncé en trois tomes).

L’ensemble est dessiné avec beaucoup de réalisme par Nathalie Berr, qui fait preuve d’une grande finesse dans la réalisation de ses planches.

Ce livre est donc l’occasion d’imaginer une nouvelle théorie sur la disparition de la famille Romanov. S’il y a en a eu d’innombrables, cette reconstitution historique, mêlée à la fiction, offre au lecteur une aventure passionnante et émouvante qui mérite l’attention.

Par Legoffe, le 27 avril 2012

Publicité