OMBRE & LUMIÈRE
Tome 1/2

Ce volume réédite donc les deux premiers volumes d’Ombre et lumière en partie édité auparavant par BDérogène. Cette nouvelle édition nous permet donc de retrouver les premiers pas de cette série, avec notamment les débuts de certaines trames récurrentes !
Comme on a pu le voir dans les volumes 5 et 6 l’auteur aime dresser le portrait de belles jeunes femmes qui assouvissent leurs fantasmes les plus secrets, avec plaisir et décontraction. On reconnait certains schémas qui reviennent sans cesse, comme cette volonté de se soumettre, d’entretenir des secrets ou l’on aime se perdre. Mais surtout Quinn présente une série de personnages qui assument leurs fantasmes, qui pratiquent un sexe joyeux, ou tout du moins complètement décomplexé.

Certaines de ces histoires ne vont guère très loin, se contentant d’accumuler les scènes les plus exhaustives possible, une jeune femme, un homme et quelques cases pour vaguement amener le concept du récit. Cependant, parfois, il s’attarde aussi sur des idées plus "complexes", comme dans "La suggestion" ou dans "La voisine" ! On y suit alors un processus plus subtil (même si "L’arrangement" suit la même voie, sans pour autant amener beaucoup d’évolution) qui parle de soumission d’une part ou de la réalisation d’un fantasme d’autre part !
Le gros bémol de cet album c’est que Quinn ne veut visiblement pas aller trop loin, les divers récits se contentent vite de balancer les scènes de cul, avec un léger côté voyeuriste (beaucoup de modèles regardent directement le narrateur/lecteur, on sent la prise de photo directe comme documentation), le tout sans matière supplémentaire !

On est donc majoritairement dans un déballage de beaux dessins, sublimant chaque scène dans un très adroit travail d’ombres et de lumières qui démontrent inlassablement l’incroyable maîtrise graphique de l’auteur.
Mais attention, les récits restent très stimulants, avec des idées qui ont le mérite de rester adroites, à défaut d’être originales !

En tout cas, je conseille cette lecture aux amateurs du genre !

Par FredGri, le 30 mars 2016