OR DES BELGES (L')
Tome 2/2

Début 1941, flanqués de l’irréfléchi Van der Meulen qui a souhaité les aider dans leur quête de l’or appartenant à la Banque nationale de Belgique, le capitaine Beyney de la France libre et le lieutenant Nurmi du corps britannique se trouvent à Bamako pour faire un ravitaillement. Ils y croisent un couple de touristes belges, un tantinet entreprenant, et retrouvent Dickens, un indépendantiste ivoirien, qui les épaule matériellement dans leur chasse au trésor récupéré par les Allemands. Alors que les provisions sont faites, Beyney, Nurmi, Dickens et Van der Meulen rencontrent à nouveau le mécano Sudrie qui s’est accoquiné avec Rosberg, le responsable allemand du convoi précieux. Il leur apprend que le charroi qui doit prendre le fleuve Niger est bloqué pour plusieurs mois à cause de ses eaux basses. Dickens leur propose donc de mettre à profit ce retard pour construire des pirogues. Est-ce que ce commando bigarré pourra remettre la main sur l’or des Belges ? Il ne fait aucun doute que son périple est loin d’être terminé et que de nombreux obstacles ne vont pas tarder à se dresser sur sa route.

Par phibes, le 12 septembre 2023

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Notre avis sur OR DES BELGES (L') #2 – Tome 2/2

Après un premier volet nourri qui nous permettait de poser l’intrigue concoctée par le tandem Philippe Guillaume/Pierre Boisserie, nous retrouvons l’incroyable mission que se sont assignés les deux militaires récurrents, le capitaine Beyney et le lieutenant Nurmi. Désormais associés à un troisième larron, Van der Meulen, ils battent l’Afrique à la suite d’un transport d’or récupéré par les Allemands et pas n’importe quel or puisqu’il s’agit celui de la réserve nationale belge.

Bien que basé sur un fait historique bien réel, le récit fait la part belle à la fiction et vient se rattacher aux pérégrinations d’une tripotée de personnages qui ont chacun un intérêt sur le fameux trésor. C’est ainsi que sous le couvert d’un cheminement tortueux à travers le quart nord-ouest du continent africain, on suit, tantôt côté allemand, tantôt côté Beyney/Nurmi/Dickens, des péripéties rebondissantes à laquelle des seconds rôles seront associés et pas les moindres, comme le roi des Belges qui aura droit au chapitre.

Cette fin d’aventure bénéficie malgré le caractère dramatique ambiant de bons petits sursauts humoristiques et a le privilège de faire tomber les masques. On regrettera toutefois un manque de clarté dans certains agissements, dans certaines situations certes épaulés par des dialogues explicatifs mais qui ont tendance à nous faire perdre le fil. Cependant, le rythme employé par moment et l’implication féminine se veulent particulièrement intéressant, donnant un piment certain à l’équipée transafricaine.

Du coté graphique, Stéphane Brangier réalise un superbe travail. Son trait pour le moins réaliste se veut d’une belle qualité car rehaussé par un trait noir gras incisif qui met en valeur les personnages de tout bord. Leurs expressions remarquablement restituées renforcent leur attrait (ils ont de bonnes tronches) et donnent envie de les suivre dans leurs périples. Le détail a également sa place, dans les nombreux décors qui se détachent subtilement des premiers-plans via un jeu de couleurs très efficace.

Un deuxième volet de clôture attirant qui adapte librement et adroitement un évènement de la seconde guerre peu connu. A ce titre, pour en connaître la vraie teneur historique, il convient de lire les notes de Philippe Guillaume en fin d’album.

Par Phibes, le 11 septembre 2023

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