ORCS & GOBELINS
Kalderok

Fils de traqueur et traqueur lui-même, mercenaire à la solde de ceux qui font appel à ses services, l’orc Kalderok, boiteux de son état, exécute ses basses besognes en toute intégrité sans dévier d’un pouce. Son dernier contrat l’amène en la citadelle d’un seigneur humain, Kaëllec, qui, aux portes de la mort, lui demande contre rétribution trébuchante de trouver celui qui a assassiné ses deux fils. Cette nouvelle mission étant de nature à lui permettre enfin de mettre un terme à sa vie de tueur, Kalderok l’accepte. En compagnie de son slaag, l’orc part alors en direction de l’immense citadelle de Dal’darum où se sont regroupés tous les représentants des races anciennes en lutte contre les humains. En ces lieux très hétéroclites, le traqueur finit par tomber sur un groupe de nains qui parvient à le renseigner. Il y rencontre également Ayraak, un khan de la compagnie du Croc de Fer auquel il propose ses services pour participer à la guerre qui se prépare. Celui-ci accepte son offre en lui demandant de former un apprenti qui n’est autre qu’Ashia, sa propre fille. Avec cette dernière, ils intègrent une expédition destinée à rejoindre un convoi se dirigeant vers Dal’darum. Est-il possible que Kalderok parvienne aux termes de ses recherches ?

Par phibes, le 7 avril 2024

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #25 – Kalderok

La série dédiée à cet inquiétant peuple constitué de créatures primaires à la peau verte et à la corpulence massive s’entiche d’un nouveau personnage emblématique, à savoir l’orc Kalderok. Véritable chasseur de primes, ce dernier vient dans cet album nous démontrer ses véritables aptitudes, dans un contexte très tendu entre humains et races anciennes, sous la gouverne aiguisée d’un des créateurs de l’Univers d’Aquilon, Nicolas Jarry.

Cette nouvelle destinée qui vient, comme l’indique un encart dans les premières pages, se situe temporellement entre les tomes 2 et 3 de Guerres d’Arran, est donc l’occasion de découvrir ce personnage principal au travers d’une mission à hauts risques. Celui-ci se voit affublé d’un compagnon de route, un apprenti conjugué au féminin Ashia, qui va peser sur le sort du cul-vert.

Le concept scénaristique ne change pas trop dans le sens que l’aventure qui en découle se voit portée par une voix-off toujours aussi abondante, traduisant les pensées intimistes de Kalderok. Sous l’égide de cette narration, celui-ci se dévoile dans ses caractéristiques vieillissantes et ses prérogatives en tant que traqueur. Il nous plonge dans la dernière traque pour laquelle il a été mandaté. Il ne fait aucun doute que cette équipée orque parvient à faire sensation, eu égard à sa tonalité pour le moins sombre et sauvage inhérente au protagoniste principal (qui en devient presque attachant) et à son développement dramatique, sans pitié. Les rebondissements parcourent subtilement le récit et suscitent une exaltation non négligeable.

Côté illustrations, Marco Itri fait du très bon travail. Intervenant pour la deuxième fois dans cette série (après avoir mis en images le tome 19 – Nerrom), l’artiste respecte le cahier des charges en mettant en œuvre des dessins qui se veulent de belle qualité. Travaillant adroitement ses êtres verts dans des expressions évidemment barbares et sans ambiguïté dans leurs intentions, restituant avec largesse les décors sauvages des Terres d’Arran, il parvient à cocher toutes les cases.

Un 25ème opus sauvage, sanglant et sans indulgence pour un cul-vert qui joue sa dernière traque. Un bon moment de lecture bien tranchant.

Par Phibes, le 7 avril 2024

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