ORCS & GOBELINS
Grimoire

Avant que ne se déclare la guerre d’Arran, les mercenaires orcs et gobelins de la Compagnie du croc de fer ont été engagés par le monarque de la cité minière d’Eddrakken située dans le Nodrenn. En ces lieux fortifiés battus par un froid saisissant, le groupe mené par Ayraak dit Cap’taine assure la sécurité de la citadelle et de ses résidents. Les rixes extérieures sont nombreuses et grâce aux visions de la chamane Plume, la compagnie parvient à repousser, non sans quelques pertes, les envahisseurs. Le soir d’un assaut, un évènement tragique touche Ayraak et les siens. Un des leurs, Brindille, est retrouvé gisant par terre, totalement éviscéré. Quelques heures plus tard, deux autres congénères sont découverts, les entrailles au vent. Ce drame surprenant et incompréhensible met en émoi le Khan de la Compagnie qui fait intervenir le limier la bande, Fouinard. Quel est donc ce mystère qui décime les rangs de la Compagnie du croc de fer ? Aurait-il un lien avec le passé de la Chamane Plume ? Grimoire va le découvrir…

Par phibes, le 7 juillet 2024

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #26 – Grimoire

A la faveur de ce vingt-sixième épisode, Nicolas Jarry opère un retour dans le temps et nous transporte bien avant le grand conflit entre les humains et les races anciennes (les guerres d’Arran). Il profite de cette nouvelle aventure pour nous ramener dans la suite des péripéties vécues par la massive compagnie du croc de fer que nous avons pu découvrir dans le sixième volet (Ayraak) de la présente saga.

Le récit qui remet à l’honneur la race des culs-verts, nous permet de retrouver le cap’taine Ayraak, son frère Grimoire et la chamane Plume qui, tout en assurant une mission dans le Nodrenn, sont appelés à nager en plein mystère à la suite de l’assassinat sauvage de plusieurs des leurs. Se déclinant donc sous la forme d’un thriller fantastique, l’aventure donne la possibilité au scénariste patenté de l’univers d’Aquilon, Nicolas Jarry, de nous intéresser aux pérégrinations inquiétantes de la fameuse Compagnie face à une menace à découvrir.

Considérant la race dont il est question, l’on concèdera que les tribulations tourmentées d’Ayraak et de ses pairs contées par l’un des plus futés de la bande (Grimoire) restent, comme il se doit, dotées d’une puissance et d’une violence bien caractérisées. Tout d’abord, la teneur des propos on ne peut plus cinglants inhérents aux orcs en particulier se veulent des plus « virils » et sans ambages comme sait le distiller le maître de l’histoire. Ensuite, l’énigme sanguinolente qui se met en place assez tardivement nous plonge dans une véritable tension qui, eu égard à la nature des tueries, nous fait sentir quelques causes surnaturelles. Le résultat est bien sûr fantastique et offre à Nicolas Jarry d’approfondir pleinement l’un de ses personnages (Erxaa) et d’émanciper d’avantage un autre (Ayraak).

Gianluca Gugliotta fait un passage remarqué et remarquable dans l’univers des Orcs et gobelins. A l’origine de la mise en images du premier volet de Maîtres assassins, l’artiste nous offre ici une illustration, colorisée avec grand soin, de belle qualité conforme au cahier des charges du Monde d’Aquilon. Les culs-verts ne le rebutent certainement pas puisqu’il parvient avec maestria à se placer dans les traces de Jesús Hervás Millán qui a signé les précédentes aventures de la Compagnie du croc de fer. Le travail effectué sur les personnages et sur les décors dénote que ce dessinateur bénéficie d’une réelle puissance graphique et esthétique, n’éludant pas au passage la sauvagerie et la magie dont l’aventure est empreinte.

Un nouveau volet de ces créatures à la peau verte qui remet en selle les personnages du tome 6 et qui a le mérite de nous offrir un fois encore du grand spectacle fantastique.

Par Phibes, le 7 juillet 2024

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