ORCS & GOBELINS
Gri'Im
Fuyant des chasseurs de primes lancés à son encontre suite à son évasion des oubliettes de Talhance, le vieil orc Gri’Im remonte vers le nord. Complètement meurtri de ses trente années d’isolement et de torture, l’être massif lutte contre les agressions du froid tout en ruminant une promesse qu’il s’est engagé de tenir. Après s’être enfin débarrassé de ses poursuivants, il finit par échouer dans une forêt au sein de laquelle il tombe nez-à-nez avec la jeune humaine Syll, fille d’Obern, l’armateur d’une grande caravane qui se dirige avec une troupe de mercenaires vers la cité d’Aspen. En utilisant l’adolescente, Gri’Im, au bout du rouleau, parvient à préserver sa peau et à négocier les soins nécessaires pour se retaper. Il se voit enchaîné dans la cale de l’immense remorque et grâce à ses dons, survit à ses graves blessures. Pendant ce temps, les mercenaires à la solde de Joach qui accompagnent le convoi attendent impatiemment le feu vert de ce dernier pour s’emparer des richesses qu’ils sont censés trouver à Aspen. Toutefois, l’inquiétude reste de mise car les nouvelles reçues antérieurement par le frère d’Obern qui font part d’une découverte surprenante sont pour le moins nébuleuses. En effet, bien que la guerre des goules soit terminée, il semble que quelque menace plane sur la cité déserte.
Par phibes, le 11 avril 2018
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782302068735
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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #3 – Gri’Im
Après Jean-Luc Istin et Sylvain Cordurié, c’est au tour de Nicolas Jarry de nous présenter une autre créature qui peuple les Terres d’Arran et qui se veut faire partie de cette engeance à la peau verte qui n’engendre pas que de la douceur. Gri’Im, tel est son nom et orc de son état, nous ouvre donc sa destinée en profondeur pour une équipée ô combien démesurée.
Dès le départ, le ton est donné, sous le couvert d’une course-poursuite dont fait l’objet le fameux personnage. A la faveur d’une narration intimiste et colorée, le lecteur est appelé à suivre les pérégrinations de cet orc, psychologiquement et physiquement meurtri, s’étant imposé une contrainte qui doit l’amener aux portes d’Apen, ville de la Borduria désertée à la suite de l’invasion des goules menées par la nécromancienne Lah’saa. Dans le sillage de Gri’Im, des humains partagent l’intention de l’orc d’aller dans la citée abandonnée et viennent de fait étoffer cette aventure grevée par une menace mystérieuse.
L’on concèdera que cette équipée bénéficie comme les précédentes d’une puissance démoniaque et promet bien des surprises. Se jouant du caractère tourmenté du cul-vert, de ses aptitudes magiques, l’aventure qui en ressort a l’avantage de commencer sur une tonalité à la hauteur de la créature et de son physique disgracieux et de finir en atteignant des sommets paroxysmiques surprenants. Nicolas Jarry joue habilement sur ce scénario exponentiel qui évidemment traîne son lot d’actions phénoménales pour le moins barbares à laquelle Gri’Im va devoir participer. Il se permet également de procéder à des associations peu prisées dans cet univers, entre humains et orc (la relation entre Syll et Gri’Im en est la preuve) et d’y inclure adroitement une autre menace, plus intestine et prête à se déclarer entre les humains.
Stéphane Créty fait son entrée dans la saga. Grand habitué de la série parallèle des Nains et fin illustrateur des aventures du pirate Hannibal Meriadec, l’artiste nous émerveille une fois encore de son trait stylisé. Faisant preuve d’une belle créativité qui démontre que les Terres d’Arran n’ont pas de secrets pour lui, il trouve le moyen ici d’œuvrer dans la démesure. Ses décors enneigés, battu par une froidure perceptible, font preuve d’une belle représentation et entretiennent de par leur aspect sauvage une ambiance angoissante profitable. Jouant également sur la proportion de ses personnages atypiques (Gri’Im et autres), sur leurs apparences et leurs apparitions, il suscite le sensationnel et déchaîne la violence.
Une troisième évocation orque rondement menée qui a tout ce qui faut pour faire impression.
Par Phibes, le 11 avril 2018
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