ORCS & GOBELINS
Braagam

Ancien champion de la Compagnie du Croc de Fer surnommé par ses pairs orcs le Bourreau, Braagam jouit d’une retraite morose. Sentant son corps le lâcher progressivement, il ne peut s’empêcher de rouscailler à tout va. De temps à autre, il rejoint ses vieux compagnons d’armes, Borug et Urok, avec lesquels ils déblatèrent sur leur passé guerrier et le vide laissé par leur ancien comparse Azok mort sur le champ de bataille. Un soir, le jeune Azak, fils d’Azok, vient demander à Braagam de l’entraîner au combat afin de protéger sa sœur contre les brimades de Tarp, un jeune orc violent. Braagam refuse catégoriquement. Mais à l’issue du rituel Onkar-Gorbak auquel Azok participe vaillamment, il décide de le prendre en main. Est-ce à dire que le Bourreau serait encore vivant ?

Par phibes, le 24 septembre 2019

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Notre avis sur ORCS & GOBELINS #7 – Braagam

Les Terres d’Arran continuent inlassablement d’inspirer Nicolas Jarry. Après avoir signé le tome précédent (ainsi que d’ailleurs le 3 et le 4) et animé le tome 2 des mages, le revoici à pied d’œuvre pour une nouvelle équipée de ses fameuses bestioles vertes à gros crocs avides de combats. Cette dernière se veut portée originalement par un orc au crépuscule de sa vie qui se doit de réveiller la bête qui sommeille en lui pour honorer une promesse faite à un compagnon de guerre.

Cette histoire qui se décline en un one shot a la particularité d’être réellement prenante. Par le jeu d’une narration toujours aussi copieuse et évidemment bien intimiste, elle permet de suivre les pensées de ce personnage pour le moins renfrogné et également le réveil de la bête de guerre. Il ne fait aucun doute que Nicolas Jarry (qui a maintenant l’habitude d’animer des personnages tourmentés) trouve la juste tonalité pour bien camper son personnage. Sa causticité ne manque pas à certains moments de flirter avec un brin d’humour bien délectable, épaulé en cela par son « homme de ménage », le gobelin Z’Ox.

Il va de soi que les dialogues, bien fournis également, restent percutants et pour le moins nature, s’affranchissant au passage de l’usage de la négation complète pour donne une réelle bestialité à ces personnages verts.

Stéphane Créty accompagne on ne peut mieux son ami le scénariste. A peine a-t-il bouclé la mise en images deu tome 2 de Mages que le voici à illustrer les pérégrinations de Braagam. Encore une fois, l’artiste impressionne par la qualité de son dessin sublimé par la très belle colorisation d’Elodie Jacquemoire et surtout par la manière de donner corps à ses êtres fantastiques. Leur masse associée à leur bestialité génère visiblement une force d’attraction incroyable. Malgré cela, Braagam reste un personnage pour le moins attachant dans ses tourments.

Un épisode superbement réalisé tant au niveau du scénario que du dessin qui se doit de figurer impérativement dans la bibliothèque des adeptes de la Fantasy.

Par Phibes, le 24 septembre 2019

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