ORGUEIL & PRÉJUGÉS
Rosings Park

Charles Bingley et ses sœurs sont rentrés à Londres et ont promis de ne plus revenir à Netherfield. Aussi, Jane Bennet qui entamait une idylle avec le jeune aristocrate est affligée par ce départ volontaire et par son intention d’épouser la sœur de Darcy Fitzwilliam. Sa sœur Elizabeth partage sa déception, échaudée aussi par le futur mariage incompréhensible de son amie Charlotte avec son cousin pompeux Collins. Elle retrouve George Wickham, un jeune militaire qui se rapproche d’elle et qui vient, pour avoir été rejeté, dénoncer la personnalité méprisable de Darcy. La Noël approchant, Mr et Mrs Bennet ont invité Mr et Mrs Gardiner qui leur apportent des nouvelles de Londres. Durant leur séjour à Meryton, Wickham poursuit son approche auprès d’Elizabeth. A l’issue des fêtes, les Gardiner rentrent à Londres en prenant avec eux Jane pour lui changer les idées. Elisabeth, qui a assisté au mariage de son amie Charlotte, lui rend visite en sa nouvelle demeure et fait la connaissance de l’autoritaire Lady de Bourgh qu’adule Collins. C’est lors de ce séjour à Rosings Park qu’Elizabeth retrouve incidemment Darcy en compagnie du colonel Fitzwilliam. Ce dernier qui semble à l’origine de l’échec du mariage de sa sœur Jane et de la déchéance de Wickham, ne va pas tarder à faire, contre toute attente, sa déclaration à la jeune femme.

Par phibes, le 13 mars 2023

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Notre avis sur ORGUEIL & PRÉJUGÉS #2 – Rosings Park

Restant fidèle à l’architecture du roman d’origine de Jane Austen, Aurore nous offre la deuxième partie de son adaptation en bande dessinée de ce grand classique de la littérature anglaise paru en 1813 qu’est Orgueil et préjugés.

Nous replongeons donc dans les ambiances guindées de la noblesse anglaise du 19ème, en particulier celle de la famille Bennet de Meryton, qui se veut désargentée et qui attend un mariage d’opportunité lui permettant de se rétablir dans ses prérogatives premières. Elizabeth est l’une des cinq filles qui n’a pas voulu, au grand désespoir de sa mère, faire le pas en se mariant avec Collins. Doté d’un caractère fort, la jeune femme est plutôt encline à chercher le véritable amour et par ce biais, continue à porter efficacement l’histoire, entre désillusions et surprises.

Dans un cheminement bien linéaire et à l’appui de nombreuses séquences aux transitions picturales subtiles, Aurore continue à nous intéresser à son héroïne et à ses moult échanges avec des personnes de son rang, dans de larges discussions tournant très souvent autour du paraître, de la bienséance, de l’hypocrisie et également des sentiments. En particulier, la jeune femme se voit faire face à de nouveaux désenchantements (Wickham) et retrouve celui qu’elle méprise, Darcy. Dans cette deuxième partie, ce dernier tombe le masque, se justifie et s’offre l’occasion d’ouvrir son cœur. La surprise est donc au rendez-vous, très bien amenée par des entretiens d’époque certes courtois mais sans ambages.

Le graphisme de l’artiste continue à faire sensation. Aurore use d’un trait d’inspiration manga toujours aussi délicat qui campe bien les ambiances aristocratiques de la société anglaise. On y perçoit une réelle maturité dans son travail, certainement due à la représentation riche des nombreux décors extérieurs et intérieurs, à l’expressivité de ses personnages et enfin à la subtile colorisation utilisée. Eu égard au nombre de personnages, l’auteure ne commet pas d’erreur et guide adroitement le lecteur.

Un deuxième volet qui, en termes d’adaptation et de représentation visuelle, reste d’un très bon niveau.

Par Phibes, le 13 mars 2023

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