PASSAGERS DU VENT (LES)
Le Comptoir de Juda

« La Marie-Caroline », navire sur lequel sont embarqués Isa, Mary, Hoel et John, après de nombreuses escales, sont en vue de la rade de Juda. C’est là, que le Négrier jette l’ancre et le Fort Grégory accueille les voyageurs. Il les accueille bien présomptueusement et les trois principaux dirigeants du Fort parient la couche des deux femmes contre des dettes de jeux.
Monsieur Viaroux, le plus acharné, tente la séduction de la façon la plus pressante, puis, dans le but de gagner, met en jeu la vie de Hoel.
En même temps, le camps montre son négoce d’esclaves noirs, qui sont vus par Mary pour la première fois, enchaînés tels des bêtes ! Son bébé aura donc une esclave noire, et le commerce entrepris sur « La Marie-Caroline » va se mettre en place. Cet épisode voit la fin de l’histoire d’amour de John et Mary, celle d’Isa est bien mal en point aussi !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur PASSAGERS DU VENT (LES) #3 – Le Comptoir de Juda

La série « Les passagers du vent » entre dans le vif du sujet, c’est à dire le commerce des esclaves noirs à la fin du 18ème siècle. Cette histoire est très documentée autant dans les éléments de décors, les bateaux, dont des descriptifs très précis sont annotés en début d’album avec les plans du « Marie-Caroline » entre autre, les coutumes et les langages propres à certaines tribus de l’ancien Dahomey.
Les personnages semblent également dessinés avec conformité, les corps, les gabarits font très vrais. Le dessin étant très abouti avec des couleurs spécifiquement choisies pour mettre les formes, ombres et lumières en valeur, le résultat donne une bande dessinée magnifique !
Toutefois, cet album est dur, certaines scènes sont plutôt violentes : esclaves enchaînés, tête coupée etc… mais la vérité l’est aussi et probablement que François Bourgeon a su garder la tête froide en édulcorant le dessin. Il montre, choque un peu et puis il séduit avec en particulier les deux héroïnes pleine de charme et de qualités humaines indéniables. Bref, on avance pas à pas dans le drame d’une humanité qui, pour la majeure partie , l’ignorait à l’époque. Et puis la lecture de cette bd est aussi une superbe aventure où se mêlent voyages, amours, et sensualité.
Cette série ne ressemble à aucune autre, essayez, vous serez surpris par la force de l’histoire et la beauté du dessin. Presque magique !

Par MARIE, le 10 août 2003

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