PLUS BELLES HISTOIRES DE PILOTE (LES)
Les années 80, 1980 - 1985

Quatrième et avant dernier volume de cette saga éditoriale qui revient sur une nouvelle page d’histoire de cette mythique revue à travers l’émergence d’une nouvelle génération d’auteurs qui croisent les plus anciens, qui se font un noms et qui se distinguent déjà. Ce recueil contient donc une sélection d’histoires parues dans Pilote entre 1980 et 1985. On peut y croiser au fil des pages : Gibrat, Baru, Pierre Desproges, Cabu, Pétillon, J-C. Denis, Veyron, Solé, Cabanes, Jijé, Blanc-Dumont, Greg, Goetzinger, Christin, Baudouin, Buzzelli, F’murrr, Boucq, Mouminoux, Caza, Tronchet, Manara, Le Tendre, Ferrandez, Rodolphe, Régis Franc, Morschoine… !

Par fredgri, le 15 décembre 2015

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Notre avis sur PLUS BELLES HISTOIRES DE PILOTE (LES) #4 – Les années 80, 1980 – 1985

Dans les trois précédents volumes on a pu retrouver cette énergie créatrice qui déferla un moment donné au travers des pages du mythique Pilote pour transformer à jamais le monde de la bande dessinée. On a vu émerger les dynamiques qui ont ensuite permis la création de Métal Hurlant, de l’Echo des Savanes, de Fluide Glacial etc. Les années ont évolué, Pilote s’est progressivement institutionnalisé tout en gardant la même envie de rester le lieu d’accueil des nouvelles générations d’artistes qui pourraient ainsi frayer avec les anciens.

Ces années 80 dont donc le signe d’une concurrence acharnée avec les anciens collègues, mais sous l’impulsion de Guy Vidal la revue se stabilise, même si les rédac’ chef se succèdent les uns après les autres jusqu’à la fusion avec Charlie en 86. Des noms s’imposent progressivement dans la troupe des nouveaux venus, comme Baru et Frémond qui livrent des pages déjà très personnelles (Les récits de Frémond, apparemment froids dans leur ton n’en sont pas moins magnifiques !), ils rejoignent ainsi les habitués, Lauzier, F’Murr, Régis Franc, Greg (avec des épisodes d’Achille Talon chez Polite, présentant un très intéressant regard sur la vie à la rédaction, les rapports des uns avec les autres, à lire absolument), Pétillon, Veyron, Gibrat, Boucq, Manara, Solé, Edika, Baudoin, Clavé, Harlé ou Goetzinger…

Même si l’on peut ne pas forcément accrocher à tout, il n’en demeure pas moins que c’est globalement passionnant. Non seulement parce qu’on est à la base de beaucoup de choses qui vont suivre, des noms qui vont devenir ensuite des références, pour la plupart, qui font soit leurs premières armes, soit qui affirment tout leur talent. Mais surtout parce que cette sélection est particulièrement bien faite, très variée. On a vraiment envie de replonger dans ces années.
En contre partie, on sent bien qu’on est assez loin des années 60/70, que les enjeux commerciaux sont différents, moins propices à la création en roue libre. Le journal perd de l’argent, et avant de sombrer en 1989, il est surtout temps de limiter la casse !

Un énorme volume qui réserve pas mal de bons moments de lecture, avec beaucoup de richesse graphique, de talents très intéressants !
Il faut d’ailleurs lire les textes d’introduction qui permettent de recontextualiser, de mieux comprendre cette période et sa dynamique !

Une nouvelle fois un excellent témoignage sur l’histoire d’une des pierres angulaires de la bande dessinée franco belge !

Indispensable !

Par FredGri, le 15 décembre 2015

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