PRINCE VALIANT
1937 - 1938

Alors que son père, le souverain de Thule, est chassé de son pays, et doit alors se réfugier en Angleterre, le jeune prince Valiant commence à rêver de devenir un chevalier auprès du légendaire roi Arthur. Dès qu’il en a l’age, il décide de partir à l’aventure.
Très vite, son courage et son ingéniosité vont l’amener à Camelot ou il va devenir l’écuyer du chevalier Gaiwan, tout en commençant à accomplir toutes sortes d’exploit alentour. Que ce soit en allant secourir une belle princesse, en allant délivrer un château occupé par une troupe de scélérats ou encore en parcourant les mers, le jeune Valiant est un héros né qui provoque l’admiration de tous.

Par fredgri, le 8 juillet 2010

Notre avis sur PRINCE VALIANT #1 – 1937 – 1938

Depuis sa création en 1937, le strip "Prince Valiant, in the days of king Arthur" a accumulé les prix, est devenu une référence mondiale et a gagné le titre de meilleur strip du monde. Ca parait ronflant dit comme ça, mais c’est unanime.

Personnellement, je ne connaissais Prince Valiant que de réputation, en fait. Je n’avais jamais réellement eu l’occasion de lire son histoire, tout juste d’admirer quelques planches par-ci par-là. Il faut bien comprendre que lorsque ce strip commence à la fin des années 30 nous sommes en plein age d’or des strips, Foster s’est forgé une réputation très solide en ayant réalisé pendant près de deux ans les aventures de Tarzan, Alex Raymond commence Flash Gordon et Rip Kirby, il y a Al Capp, Milton Caniff, Lee Falks, Chester Gould etc. Le comics n’a pas encore véritablement émergé et ces illustrateurs sont en train de créer une mouvance, un renouveau du genre, tout en étant dorénavant les plus grosses références qui soit, les incontournables.

Hal Foster s’est toujours défini davantage comme un illustrateur que comme un dessinateur de BD, et c’est encore plus visible quand on lit Prince Valiant. Chaque case est conçue comme une illustration, avec un cadrage très étudié, une mise en scène savamment dosée, sans parler du sens de la finition, des détails. C’est tout bonnement incroyable. Foster passait environ 50 heures sur chaque planche et ça se voit vraiment. Quelle finesse, quelle incroyable beauté qui se dégage de ces "images". Dès que j’ai ouvert et commencé à lire ce premier volume, j’ai su que je serais définitivement un fan.

Et Fantagraphics fait bien les choses. En effet, outre les planches, nous avons droit une très intéressante biographie de Foster, qui aide bien à repositionner le travail de l’artiste, qui permet aussi de bien se rendre compte qu’il mènera sa barque pendant 34 ans, semaine après semaine. Nous pouvons aussi profiter d’une des rares interviews que Foster a accordé à la presse. Puis d’un article qui présente cette édition, en insistant sur le travail effectué autour des scannes, la volonté d’être le plus fidèle possible aux originaux.

Ce volume rassemble donc les deux premières années, soit une centaine de planches qui suivent le jeune Valiant, pratiquement en temps réelle. Et franchement, c’est passionnant de bout en bout. Bien sur, on est en plein archétype de ces héros chevaliers qui n’ont peur de rien, que tous admirent, on se croirait en plein film de cape et d’épée hollywoodien. Malgré tout, le personnage est tellement charismatique, Foster maîtrise tellement le média, c’est tellement magnifique que le charme opère tout de suite.
On est en plein strip dans ce qu’il de plus aboutit, de plus exigent, avec énormément de trouvailles tout en gardant cette touche ultra classique.

Fantagraphics fait donc table rase de toutes les précédentes éditions pour éditer cette version définitive directement scannée à partir des originaux.

C’est l’occasion rêvée pour découvrir cette série mythique. Un vrai régal.

Attendons maintenant les prochains volumes…

Par FredGri, le 8 juillet 2010

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