PROMETHEE
Blue Beam Project

A l’heure où l’on dit des boîtes noires de l’Airbus qui a disparu entre Rio et Paris qu’elles risquent de ne jamais livrer leurs secrets, le début de ce second tome de Prométhée suscite un grand frisson, puisqu’on y assiste à de nombreux crashes d’avions ! Bien sûr, ce n’est qu’une triste coïncidence, mais on retrouve ainsi un peu du syndrôme post 11 septembre, ce syndrôme qui met à égalité toute la population de la planète devant l’angoisse d’un danger global éventuel que personne ne peut prévoir…

Comme il l’avait bien fait dans le tome 1, Christophe Bec fait donc durer cette ambiance lourde et s’amuse avec les nerfs de "ses terriens" et de ses lecteurs en donnant par la voix de certains de ses personnages des explications différentes et difficiles à concevoir mais qui au vu des événements tendent à se révéler possibles…

Et en effet, des visions, on en aura, dans ce tome 2 ! Seulement… sont-ce les hologrammes du Blue Beam Project qu’on voit, ou bien sont-ce de véritables manifestations extra-terrestres ?!? C’est ce qui est fort avec les oeuvres de Christophe Bec ; il réussit à nous emmener dans des récits en réalité farfelus tout en donnant de l’épaisseur à ses utopies, construisant ainsi des illusions qu’on a ensuite envie de voir exister !

Côté dessin, mêmes observations qu’à l’accoutumée : coexistence de styles différents parmi lesquels on préférera les "pures créations" aux reproductions réalistes ayant perdu de leur spontanéité dans la grande moulinette de l’informatique. Coexistence aussi, et pas toujours heureuse, de couleurs : fonds unis et teintes flashy parfois à côté de vignettes aux détails plus travaillés et servis avec plus de goût en couleurs…

Prométhée se lit très bien, cela dit. L’intrigue reste encore très forte à la fin de ce deuxième album, et on n’a qu’une hâte : s’approcher avec Tim Cross de la découverte qu’il a faite. En savoir plus aussi sur le mystère qui plane depuis le début ; euh, que dis-je… depuis 13h13 !!!

Une lecture prenante, à suivre aux éditions Soleil.
 

Par Sylvestre, le 24 juin 2009