PROMETHEE
Mantique

Les premiers tomes de Prométhée étaient riches en surprises. Au bout du quatrième tome, l’enthousiasme de la découverte d’une nouvelle série s’estompe pour laisser place à un sentiment de curiosité avide. Christophe Bec est devenu, au fil de ses séries, un maître du thriller fantastique. Il embarque le lecteur dans une intrigue tentaculaire au mystère épais, et si le procédé peut parfois paraître usé, il n’en est rien de Prométhée tant l’auteur manie avec dextérité sa narration. Il ne faut pas chercher dans Prométhée une série révolutionnaire. On pourrait lui reprocher d’être ce que certains qualifient de récit autoroute, mais l’autoroute de Christophe Bec est bien construite et il y a ce petit quelque chose de grisant à filer tout droit à pleine vitesse sur son asphalte.

La mise en scène renferme un aspect très cinématographique, ressenti accentué encore davantage par un dessin très réaliste proche de la photographie. Et en parlant du dessin, notons que la transition entre Alessandro Bocci et Stefano Raffaele s’effectue sans accro. Pris dans l’intrigue on n’y prête même pas attention.

Au final je n’ai qu’une seule chose à dire : vivement la suite !

Par melville, le 28 juin 2011