QUATRE VOYAGES DE JUAN BUSCAMARES (LES)
Le feu

Accompagnée du Cau-Cau, la mouette-guide, Quilla la voyageuse approche du bateau pris dans les glaces qui constitue la porte d’entrée vers le monde où Juan et ses amis sont réfugiés.
La Cappacocha, voyageuse d’un autre temps, vient leur apprendre la réalité de la mission de Juan et ouvrir les yeux de tous sur la réalité : ils vivent dans le rêve de Juan.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur QUATRE VOYAGES DE JUAN BUSCAMARES (LES) #4 – Le feu

(Traduction de l’espagnol : Franck Reichert)
Voici donc le moment de la révélation. La quête de Juan, qui avait débutée dans un univers post-apocalyptique tourmenté, est désormais achevée, pour mon plus grand plaisir.
J’ai par habitude horreur que des révélations fondamentales soient apportées dans le dernier tome d’une série. Or ici l’histoire de Juan est complètement revue sous un prisme de magie. Et cette tonalité fondamentalement différente des tomes précédents donne un relief supplémentaire à l’ensemble.
Félix Véga nous emmène dans le voyage de Juan au travers des âges. Tout commence par la collision entre les traditions du peuple inca et la christianisation des conquistadors. Au passage, l’auteur réoriente complètement le récit mais aussi l’esthétique de la série.
Ce tome se nomme « le feu » et il règne en effet au long des pages une chaleur palpable, accompagnée d’un étrange élan mystique, que je n’avais pas détecté dans les tomes précédents.
Le découpage et la narration sont d’une grande subtilité, et certaines scènes sont d’une puissance extraordinaire. Ainsi les passages faisant intervenir les conquistadors et la scène où Le Petit Prince symbolise la frontière entre rêve et voyage sont tout simplement magiques.
Quant au trait et aux couleurs, je suis surpris de l’évolution par rapport aux premiers opus : Véga se dirige, comme beaucoup d’autres des écoles espagnoles et Sud-Américaines, vers un style en couleur directe vers lequel on ne peut que l’encourager de persévérer…
Je conseille vivement à tous de découvrir cet auteur très prometteur, et cette série puissante et déroutante, sans oublier de pousser jusqu’à ce quatrième tome qui donne une plénitude et une grande force poétique à la série toute entière.

Par TITO, le 8 août 2003

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