RAFALE LEADER
Foxbat
Pilotes chevronnés volant sur Mirage 2000, Léo le Banner et Thibault Turcat sont, au grand dam de leur commandant d’escadron de la base aérienne d’Al Dhafra aux Emirats arabes, mutés au 1/7 Provence de la base de Saint-Dizier. En ces lieux uniques, ils trouvent enfin l’occasion d’approcher le fameux Rafale. Mais leur intégration est loin d’être une sinécure. Afin d’être opérationnels au plus tôt, ils doivent recevoir un entraînement des plus intensifs, ce qui leur laisse que très peu de temps pour aller conter fleurette. C’est d’ailleurs dans ces rares moments que les deux aviateurs sont sollicités par la belle Camille Klein, lieutenant officiant pour le compte de la DCRI. En effet, cette dernière, aidée par la gracieuse Lola Berliner, mène une enquête sur la disparition de trois Mig 25 en Mer Caspienne. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste dont la finalité est pour le moins obscure. Lors de l’apparition dans l’espace aérien européen des avions détournés, toutes les bases aériennes de l’Otan se mettent sur le pied de guerre. Léo et Tib’s vont évidemment être de la partie. Auront-ils l’occasion d’enrayer la menace terroriste ?
Par phibes, le 19 décembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782361180256
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Notre avis sur RAFALE LEADER #1 – Foxbat
A l’origine de plusieurs séries chez Zéphyr Editions (Réseau sentinelles, Jack Blues, Luftgaffe 44… et plus récemment un nouvel épisode de Buck Danny chez Dupuis), Frédéric Zumbiehl, toujours très inspiré par son domaine de prédilection, l’aéronautique, repart dans une nouvelle saga qui, comme son titre l’indique, met à l’honneur pour la deuxième fois (après Team Rafale) le fleuron de l’aviation de chasse française, le fameux Rafale.
Comme il se doit, ce premier épisode est celui des présentations, et du contexte, et des personnages. A cet égard, si l’aventure se veut, à l’instar de Team Rafale, contemporaine, elle fait évoluer une nouvelle équipe de pilotes, en l’occurrence, Tib’s et Léo. Ces derniers dont les patronymes possèdent les mêmes initiales que Tanguy et Laverdure (chers à Uderzo et à Charlier) bénéficient toutefois d’une étude caractérielle plus poussée, plus forte, qui, en évitant le copié-collé, s’écarte favorablement de celle de leurs aînés précités et même de leurs autres confrères pilotes du Rafale, Logan and Co. Par ailleurs, ce duo de choc se veut également de charme et par ce biais, il aura à côtoyer la gente féminine dans sa pétulance, ce qui évidemment n’est pas pour déplaire.
Aussi, à la faveur de cette spécificité, l’on découvre les prémices d’une équipée animée de bonnes intentions, à la fois chargée d’un certain humour, de grandes sensations virevoltantes, d’intrigue à portée mondiale et évidemment de technicités aéronautiques. A cet égard, l’on concèdera que le récit ne manque pas de rebondissements qui permettent de découvrir un complot international particulièrement insidieux regroupant plusieurs factions révolutionnaires et face à la menace qui en découle, une réponse militaire emplie de doute. Frédéric Zumbiehl démontre, ainsi, sa grande connaissance tactique en faisant interférer nombre de forces (politiques, de l’OTAN…) tout en faisant un gros clin d’œil à la fameuse base aérienne de Saint-Dizier.
Cette ouverture aventureuse est accompagnée d’un dossier des plus copieux sur le fameux Rafale et également sur la base qui lui est dédiée, Saint-Dizier, dressé par Alexandre Paringaux. Ce documentaire, fortement accompagné de rappels historiques, de témoignages, de photographies en tout genre se veut sans contestation des plus instructifs.
La partie graphique est assurée par Matthieu Durand. Ce dernier, qui est un complice du scénariste (ils ont en commun les deux premiers épisodes de Jack Blues et deux tomes, 2 et 4, de Team Rafale) a revu sa façon de travailler. Bénéficiant d’un fond documentaire assurément étoffé, sa mise en image se veut donc plus proche de la réalité. Grâce au jeu de couleurs de Rémi Le Capon, les décors et les nombreux aéronefs dépeints rigoureusement bénéficient d’une étoffe des plus convaincantes. Il en est un peu moins pour les personnages qui, surtout au niveau visage, manquent un tantinet de vérité. Malgré tout, la qualité est de mise et donne à son ensemble une belle vision des péripéties.
Un épisode aventureux sur fonds d’aviation qui se veut prometteur pour la suite et qui vaut également pour son côté pédagogique superbement travaillé.
Par Phibes, le 19 décembre 2013
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