RALPH AZHAM
Une fin à toute chose

Ayant été impressionné par la grande bravoure de Ralph, le roi Malek a proposé à ce dernier de s’allier à lui afin de mettre hors d’état de nuire le sinistre Vom Syrus. Malgré la suspicion de ses amis sur cette offre insoupçonnée, Ralph a accepté l’offre et se prépare donc à en découdre. Mais pour cela, ils se doivent, dans un premier temps, de récupérer la baguette d’Anghtar. Cette derniere est actuellement entre les mains d’une communauté de magiciens ermites qui vit en haut d’un piton rocheux inaccessible. Aussi, la question se pose : comment vont-ils pouvoir les délester de cet artefact indispensable à leur quête ? Faisant preuve d’imagination et appuyé par Yassou, Ralph parvient au devant de Maître Arkaël, chef de la communauté mais c’est bientôt pour se retrouver emprisonné et condamné à passer sur le rebord des dieux. Serait-ce réellement la fin de sa chasse contre Vom Syrus ?

Par phibes, le 12 décembre 2014

Notre avis sur RALPH AZHAM #7 – Une fin à toute chose

Après avoir tenté précédemment de faire tomber le roi Malek, Ralph Azham tourne dorénavant casaque et fait maintenant alliance avec lui pour combattre son ancien associé, le sinistre Vom Syrus. Le voici donc promis à quitter les terres d’Astolia pour d’autres cieux certainement moins cléments et assurément prometteurs de nombreuses péripéties.

Conformément à son sous-titre, ce septième épisode vient conclure la quête à tiroirs du charismatique Ralph Azham. Nous le retrouvons prêt, une fois encore, à se lancer dans l’aventure qui doit le conduire au plus proche de son adversaire désigné, le sombre Vom Syrus que l’on a pu voir dans le tome antérieur et qui refait indubitablement surface ici. Mais pour l’atteindre, nombreux sont encore les écueils à surmonter. A cet égard, Lewis Trondheim ne tarit pas, une fois de plus, d’imagination pour rendre la quête de son petit personnage certes animée mais aussi peu ordinaire dans les faits et dans les rencontres.

A la faveur d’un univers complètement onirique, l’artiste parvient à surprendre agréablement. Il crée une pléthore de situations décalées, pourvues d’une fraîcheur et d’un humour qui rendent les pérégrinations de Ralph sympathiquement attirantes. Aussi, on se plait à suivre ce drôle de canard humanisé au terme d’une évolution caractérielle captivante, passant de bon à rien à un véritable justicier désinvolte face à d’autres personnages également à plusieurs facettes. Cette transformation est pour le moins bénéfique pour cette fin d’intrigue qui reste d’un bon niveau, à la fois simple, emplie de fantaisie désaltérante et de bonnes petites trouvailles.

L’univers graphique de Lewis Trondheim garde tout son charme. D’un geste éprouvé et libéré, l’artiste ne manque pas de générosité et de créativité pour mettre en image le monde de Ralph, le restituant dans une forme volontairement infantilisée rafraichissante. Personnages et décors, relevés par une colorisation non agressive, se complètent parfaitement et donnent un poids certain à l’ensemble.

Une fin d’aventure réussie, menée avec dextérité et inventivité par un Lewis Trondheim en parfaite forme.

Par Phibes, le 12 décembre 2014

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