RENÉE STONE (UNE AVENTURE DE)
Le piège de la Mer Rouge
En l’église Saint-Georges de Lalibela, pendant que Stanford et Theziger font face à De Frick et Graham Gray, Renée Stone a pu s’esquiver de leur échange querelleur pour rejoindre John Malowan. Ayant eu juste le temps de faire une copie carbone de la tablette assyrienne qui est censée localiser le trésor du grand roi Assurbanipal, ce dernier a suivi la romancière par une autre sortie afin de fuir la menace. Ils se retrouvent bientôt au bord du lac Tana, totalement perdus. En cherchant à rejoindre le monastère de Cherkos, ils finissent par héler un bateau qui vogue sur le lac et tombent sur De Frick et Graham Gray qui les recherchent. N’ayant pas d’autres solutions de repli, Renée et John embarquent. Ils se retrouvent bientôt à traverser la Vallée du Rift en direction de Djibouti avec des compagnons qui tentent de les apprivoiser pour leur faire cracher ce qu’ils ont pu découvrir sur la tablette sacrée. Une fois sur les lieux et après avoir étanché leur soif, les quatre aventuriers décident d’aller au domicile de Frick à Obock. C’est là que John va connaître enfin la véritable version de la mort de son père Dennis et qui plus est le nom de son assassin. Serait-ce la fin de l’aventure pour John et Renée ? Leur retour précipité à Djibouti va les amener bientôt à Bakou, au bord de la Mer Caspienne, au-devant du patron de celui qui a tué Dennis.
Par phibes, le 3 janvier 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205079418
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Notre avis sur RENÉE STONE (UNE AVENTURE DE) #2 – Le piège de la Mer Rouge
Lors du précédent épisode, Renée Stone, romancière à succès, nous entraînait en Ethiopie, flanquée d’un John Malowan pour le moins collant et maladroit. Cette équipée africaine ne tardait pas via l’archéologue à se transformer en une aventure on ne peut plus tourmentée qui avait le privilège de mettre ce personnage et ses ascendants en première ligne. Après nous avoir lâchés alors qu’ils tentaient de se défaire de personnages un peu trop collants dans une église sacrée assyrienne, Renée et John reviennent à la faveur de ce deuxième violet, prêts à poursuivre leur équipée qui prend des allures de chasse au trésor ayant appartenu au roi ancestral Assurbanipal.
Cette dernière reste des plus intrigantes et des plus mouvementées. Julie Brimant mène son aventure avec une grande dextérité et surtout une réelle volonté d’aller de l’avant sans toutefois livrer tous les tenants et les aboutissants. Au travers des nombreuses péripéties vécues par le duo de choc et de charme promis à de grands voyages, l’on commence à percevoir les individus qui restent favorables aux deux héros et ceux qui ne le sont pas (l’assassin de Dennis et son commanditaire résidant en une villa de crête de Bakou). Partageant toutefois le même intérêt pour la tablette sacrée et son message mystérieux, ils n’ont de cesse de pousser la romancière et l’archéologue dans des retranchements aventureux qu’ils n’auraient jamais vécus par ailleurs.
Une fois encore, les nombreux rebondissements que l’on découvre dans cet album ont l’avantage de générer une animation constante qui porte vers le haut l’intérêt de cette équipée. Cette dernière a également le privilège de jouer avec l’humour, tant par des situations cocasses mises en exergue que par l’hébétude presque constante de John. Par ailleurs, les péripéties contées sont l’occasion de donner un peu plus de profondeurs aux héros et aux autres protagonistes, dont certains se référant à des célébrités (telles Agatha Christie et son mari, ou encore Henry de Montfreid, Wilfried Theziger ou Calouste Gulbenkian), preuves que Julie Birmant n’a pas fait dans la simplicité (cf. le petit carnet de fin d’album).
Clément Oubrerie continue, de son côté, à illustrer les mésaventures dans un style pictural qui porte remarquablement les pérégrinations de ses héros. A la faveur d’un coup de crayon adroit (guidé semble-t-il parfois par quelques photos pour les portraits et autres) et d’un encrage soutenu, l’artiste se permet d’en user sur plus de soixante planches dans un découpage de vignettes qui alterne entre modernité et classicisme. Le résultat plutôt inédit reste des plus convaincants et donne à cet ensemble un véritable attrait.
Une suite aventureuse piégeuse et rebondissante à souhait dont la finalité sera découverte dans le prochain tome. Vivement le tome 3 !
Par Phibes, le 3 janvier 2021
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