RENÉE STONE (UNE AVENTURE DE)
Le trésor d’Assurbanipal

La course au trésor se poursuit et s’achève en ce troisième volet des aventures de la fameuse romancière et aventurière Renée Stone. Toujours sous la direction scénaristique d’une Julie Brimant très inspirée par cette histoire à rebondissements, nous retrouvons la pétulante héroïne aux prises d’un milliardaire prêt à la courtiser et à faire pression sur son compagnon de périple John Malowan pour dénicher l’alléchant trésor d’un roi antique.

A la faveur d’un brassage savoureux de faits ou de personnages qui ont réellement existés (voir les cahiers de fin de chaque tome), le récit se veut d’une belle richesse tant au niveau des personnages que des endroits explorés. En effet, cette fin d’équipée ne dépareille nullement les deux premiers opus et vient au contraire nous faire connaître les aboutissements d’une quête à travers de nombreux pays africo-arabes emplie de bonnes surprises.

Le style narratif est pour le moins efficace, volontairement vieilli pour être conforme à l’époque des années 20, bénéficiant d’une belle recherche et mettant structurellement en avant des situations exotiques vécues en parallèle soit par les kidnappés Renée et John, soit par ceux qui les recherchent comme Gray, De Frick, Theziger et Gisèle. L’animation a toute sa place, parfois relevée par une petite touche d’humour non négligeable, qui nous projette dans une chasse au trésor à multiples facettes. Evidemment, Renée reste celle qui porte pleinement les péripéties de par son charisme et par ses qualités aventurières bien mises en évidence face à un détracteur pour le moins très opportuniste.

Cette aventure d’antan passe inévitablement par le travail bien efficient de Clément Oubrerie. Fortement documenté à l’instar de sa scénariste, l’artiste continue à nous gratifier d’un dessin à l’ancienne à la limite gravure, qui a la particularité d’être à la fois fouillé (on perçoit des adaptations de photos de lieux et de personnages) et également épurés dans certaines situations. Le résultat qui incite au voyage tant l’exotisme est prégnant reste à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer eu égard aux deux précédents tomes et colle fameusement à l’époque traitée.

Une fin d’aventure fortement appréciable qui nous fait déjà regretter notre belle héroïne. Qu’à cela ne tienne, il est prévu qu’elle revienne avec son compagnon d’aventures John pour un deuxième cycle qui s’intitule Les tigres du Bengale et qui nous promet un grand voyage dans le sud de l’Asie. Yeah !

Par Phibes, le 21 février 2022