RIC HOCHET
Le double qui tue

Profitant du soleil chaleureux de la Côte d’Azur, Ric Hochet et Nadine s’adonnent aux joies des vacances. En compagnie de Gérald Barjonc, adepte d’ésotérisme, ils voguent sur les flots bleus lorsqu’ils sont témoins du décès de Lancier, le riche industriel, dû à une crise cardiaque induite par la vision d’une silhouette noire surnaturelle. Le cas se reproduit à Paris dans les mêmes circonstances extraordinaires. Titillé par ces faits exceptionnels, Ric décide de mener son enquête et en déduit que Martial, l’homme à tout faire du Yacht Club, est lié à cette affaire ou que quelqu’un cherche à lui faire porter le chapeau. En effet, comment ce vieil homme décharné pourrait-il être à plusieurs endroits à la fois, à moins qu’il bénéficie du don d’ubiquité.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #40 – Le double qui tue

La série "Ric Hochet" en est à son quarantième numéro et l’inventivité de son créateur est toujours aussi efficace. Ce dernier tome nous entraîne dans une affaire de vengeance bien tortueuse d’un collectionneur d’art roulé par un groupe de personnes malintentionnées.

Toujours habile dans la façon de mener les investigations du reporter de la Rafale et dans celle de divulguer avec parcimonie les indices, A.P. Duchateau réalise son histoire policière en y intégrant un soupçon de fantastique. Entretenue par les grandes tirades frénétiques du sieur Barjonc et des apparitions éclairs de Martial aux quatre coins du monde, on ne peut être intrigué (favorablement s’entend) par la tournure de ces évènements inhabituels.

Le suspense est donc très bien entretenu avec, comme il se doit, (au bout de 40 volumes, on sait pertinemment que la mécanique est bien huilée et que la course à la vérité ne sera pas rectiligne) des revirements de situations, tantôt culpabilisant, tantôt déculpabilisant les différents protagonistes. Le scénariste maîtrise son affaire et nous tient en haleine en martyrisant notre avidité de connaître le ou les responsables de l’affaire.

La collaboration de Didier Desmit avec Tibet est toujours payante et nous gratifie d’un ensemble pictural coutumier de très haut niveau. Naturellement, les vignettes gorgées de dialogues défilent à grande allure devant nos yeux émerveillés par tant de justesse dans les traits. On est convaincu par le réalisme global qui demeure un atout incontestable de cet album.

Alors qui se cache derrière ce canon menaçant de l’arme qui vous vise ? La réponse se trouve à l’intérieur.

Par Phibes, le 22 décembre 2007

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