RIC HOCHET
Premières armes

En ce cinquante-huitième tome, les Editions Le Lombard ont décidé de faire un tirage spécial des aventures policières de Ric Hochet en sélectionnant une douzaine d’enquêtes courtes parues dans le journal de Tintin et autres. Cette présente édition est un moyen efficace d’avoir, à travers les âges, un éventail très large des capacités d’investigation de ce reporter détective hyperactif et sympathique.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #58 – Premières armes

Quelques trente ans séparent la première enquête à l’une des dernières de cette publication. Cette initiative originale qui répond à une demande insistante de fans de Ric Hochet a le mérite de faire toucher du doigt l’évolution scénaristique et graphique d’une série légendaire.

Si une certaine hésitation est perceptible dans les premiers feuilletons, on pourra convenir qu’au fil du temps, une réelle maturité se met en place. Cette dernière se perçoit surtout au niveau graphique qui nous permet de voir grandir ce fameux journaliste dont l’apparence (l’influence de Tintin est flagrante) va se modifier jusqu’à atteindre celle que l’on connaît. Par ailleurs, le lettrage incertain des "premières armes" s’actualise de façon à emplir les bulles d’une manière plus professionnelle.

Cet échantillon restreint mais explicite de cette longue série constitue la base d’une première intégrale permettant à quiconque de faire connaissance avec l’enfant prodige de deux grands bonhommes de la bande dessinée.

On ne peut qu’applaudir devant l’inventivité qui caractérise A.P. Duchateau qui ne faiblit à aucun moment. Ces scénarii sont toujours montés méthodiquement de telle sorte que la vérité ne se dévoile qu’à l’extrême limite de l’aventure. Et là, grâce à une explication rationnelle, l’enquête prend toute sa dimension.

Cela va sans dire, les premières armes sont souvent significatives du devenir des séries créées. En l’occurrence, A.P. Duchateau et Tibet, par leur grand professionnalisme, ont su, dès le départ, s’imposer dans ce vaste paysage qu’est la bande dessinée.

Par Phibes, le 29 janvier 2008

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