RIC HOCHET
La sorcière... mal aimée

Lors de l’émission de télé "Erreur judicaire", la voyante Hélène Malcolm avertit Ric Hochet par caméra interposée qu’il a commis une erreur dans l’une de ses enquêtes passées. A ce titre, la cartomancienne l’invite dans son manoir des Ardennes belges pour participer au "Sabbat des Macrales" et lui faire part de son émoi concernant une vision sur la dernière affaire traitée par le reporter. Contre toute attente, le club des amateurs de BD est également de la partie tout comme le tueur Olinsky qui s’est évadé de prison. Il est à prévoir du rififi au pays des sorcières.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #63 – La sorcière… mal aimée

Allez, hop ! On reprend les mêmes et on recommence. C’est sur cette impression que j’ai abordé cette nouvelle affaire (dont le titre est un petit clin à la série télévisée des années 60/70) qui, à n’en pas douter, va plus loin que la précédente. En effet, il y est question d’une instruction incomplète de l’enquête sur "B.D. meurtres" (tome 62) dont le véritable coupable n’a pas été découvert.

Nous voilà donc plongés au cœur d’une histoire périlleuse où la sorcellerie constitue le décor dans lequel vont évoluer au rythme de leurs actes répréhensibles un tueur professionnel avéré et un commanditaire bien sournois. Débutant sur une touche mythique pour camper le climat à la limite du naturel, cette aventure s’accorde quelques coups de théâtre bien sympathiques que l’on ne dénigrera pas. Le suspens est largement entretenu par les quelques vignettes traitant de l’évasion d’Olinsky et atteint des sommets lors de la crucifixion du reporter.

Ces péripéties se déroulant en territoire belge, on retrouve naturellement l’homologue de Bourdon, le Commissaire Brébant, qui, compte tenu du caractère entier de la voyante Hélène et de l’extravagance de l’enquête, va perdre plus d’une fois son sang froid. Ric Hochet est mis au défi comme il se doit et confirme son aptitude à déjouer les plans machiavéliques de tueurs de la pire espèce grâce aux indices qu’i peut glaner ici ou là et aux visions opportunes d’Hélène.

Le style graphique, qui fait depuis longtemps école, est d’une qualité irréprochable et s’inscrit dans un classicisme qui atteint son but. Ric Hochet est représenté dans toutes les positions possibles et inimaginables dans un instantané très convaincant. Les mouvements sont donc bien reproduits et démontrent bien la capacité de leurs auteurs à animer leurs personnages. De même, les décors ardennais sont on ne peut plus éloquents grâce à leur représentation minutieuse hautement fournie et colorée.

A chacun sa croix, pourrait-on dire en découvrant le premier de couverture ? Ric l’affirmerait en ce moment de liesse ensorceleuse. Mais, rassurez-vous, notre reporter détective bien aimé a plus d’une amulette dans son sac et saura fuir le péril d’un coup de baguette magique.

Par Phibes, le 17 février 2008

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