RIC HOCHET
Puzzle mortel

Si il y a des familles dans lesquelles les relations intra parentales peuvent s’avérer d’un ennui mortel, celles de Ric sont plutôt du genre animé. En effet, partageant la même fougue, une volonté identique de justice, la soif d’aventure de chacun prend le pas sur la tranquillité familiale.

Pour l’heure, A.P. Duchateau a voulu avec cet épisode et le précédent donner un coup de fouet à cette longue série et susciter une certaine curiosité en faisant intervenir un nouveau personnage très proche de Ric puisqu’il s’agit de sa mère. A peine évoquée dans le tome 9, elle apparaît "en chair et en papier" dans celui-ci. S’il est vrai que cette apparition peut engendrer de l’intérêt, on conviendra que la trame aux imbrications internationales s’appuie sur le même concept des albums précédents. Cultivant les rebondissements selon une méthode éprouvée voire un peu émoussée, l’adhésion à l’histoire n’est pas flagrante si bien que l’on reste simple spectateur, sans plus.

Tibet et son duo de complices réalisent des dessins s’inscrivant dans la longue lignée des productions antérieures. Toutefois, autant le trait possède une énergie communicative, autant le manque de profondeur, de relief affaiblit la portée des images. La représentation de la Porsche est plutôt épurée contrairement à ce qu’elle était auparavant. De même, la colorisation semble avoir fait l’objet d’un éclaircissement.

La patience de Ric a ses limites. Sera-t-elle toutefois contenue pour assembler les dernières pièces de son puzzle. ?

Par Phibes, le 1 mars 2008