RIC HOCHET
Ici 77 !

Rien ne va plus sur le tournage de la série télévisée "Le démon de minuit" auquel Nadine et Ric Hochet doivent contribuer. L’ex-tête d’affiche, Alain Carcetti n’apprécie pas son éviction de la production et, avant de quitter le plateau, règle ses comptes avec le cinéaste Lamberto et son entourage. Afin d’éviter des retombées publicitaires préjudiciables, le producteur décide de redorer son blason en organisant une fausse interview médiatisée de Carcetti menée par Ric Hochet lui-même. Malheureusement, l’entrevue n’a pas l’effet escompté et vire rapidement au cauchemar par l’assassinat de l’interrogé. Qui peut bien être à l’origine d’un tel agissement ? Et pourquoi le tueur, qui se fait appeler 77, exige à tout prix reprendre lui-même les rennes de la série sous peine de nouveaux crimes ? Ric Hochet va tenter de démêler l’affaire.

 

Par phibes, le 28 mars 2010

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Notre avis sur RIC HOCHET #77 – Ici 77 !

Alors qu’il fête dignement ses 55 ans d’existence et sa 77ème enquête officielle, Ric Hochet, désormais orphelin depuis la disparition de son généreux père Tibet le 3 janvier dernier, remonte sur les planches en compagnie de sa fidèle Nadine et du cinéaste intéressé Lamberto.

Cette dernière enquête qui se révèle sous un concept classique et fortement éprouvé, s’insérant dans la droite lignée des épisodes précédents, n’en demeure pas moins captivante pour ses ambiances suspicieuses qu’elle éveille. André-Paul Duchâteau se meut avec une dextérité déconcertante entre les nombreux personnages (de la rue à l’Elysée) qu’il fait intervenir à dose cadencée et dans un jeu que le lecteur doit tenter d’éclaircir. De fait, le suspense qu’il met en œuvre par les apparitions intrigantes, les revendications extrêmes et les méthodes radicales, semble-t-il en aveugle, de son redoutable tueur, attise suffisamment la soif de connaître les motivations de tels gestes qui implicitement seront dévoilées, dans des aveux étudiés, en fin d’album.

La partie graphique honore, comme il se doit, le talent impérissable du regretté Tibet qui, assisté par le tandem fidèle et aguerri formé par Franck et Martine Brichau, réalise un travail rigoureux à la hauteur des espérances de l’amateur du style ligne claire. Mis à part le côté un peu kitch de l’adversaire au journaliste (barbu chapeauté avec un nez de clown et un pistolet à fléchettes), le dessin conserve son attrait d’antan, efficace et remuant.

Un épisode bien sympathique que l’on lira avec une petite pointe de nostalgie en se posant la question du devenir de Ric Hochet.

 

Par Phibes, le 28 mars 2010

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