RIC HOCHET
Ric Remix

Depuis la disparition de son maître Tibet début 2010, Ric Hochet, le mythique reporter/détective, s’est malheureusement assagi mais n’a pas pour autant déserté les bacs de nos libraires. En ce mois de février 2012, son patronyme fleurit à nouveau à l’occasion de la sortie du présent ouvrage.

Porté par David Vandermeulen (Fritz Haber, La passion des anabaptistes…), Ric remix, comme son intitulé l’indique, n’a pas la prétention d’envoyer pas le fin limier sur une nouvelle enquête telle que Tibet et Duchateau ont eu l’habitude de le faire durant près de 50 ans. Cet ouvrage est plutôt l’occasion d’animer le légendaire personnage dans un style d’écriture inédit, celui du détournement, et de l’envoyer dans des péripéties à l’intrigue légère et rapide.

Le résultat est donc très rythmé et se veut surprenant au regard de la juxtaposition insensée de vignettes extraites des différents albums de la série. Cet amoncellement qui répond à une thématique annoncée à chaque chapitre, possède évidemment une certaine logique. Cette dernière fait état d’une grande fantaisie mais aussi d’une certaine noirceur dont David Vandermeulen s’est fait sienne. Par ce choix, Ric Hochet passe à la vitesse grand V par tous les états, se voit assujetti à une avalanche de coups de poing, de matraquages en tout genre (preuve qu’originellement, le personnage en a reçu) pour ensuite se rebiffer et verser dans un tourbillon mortel.

Ric remix reste donc une initiative commémorative pour le moins originale et assez audacieuse vis-à-vis du personnage lui-même, qui pourra être appréciée par les amateurs de ce genre d’exercice qui se rapproche des théories OuBaPiennes.

Par Phibes, le 12 février 2012