ROCO VARGAS
Promenade avec les monsters

Première partie d’une histoire qui conclura la série, ce volume se contente principalement de lancer l’aventure et d’introduire cet étrange Biomec avec qui Roco va s’allier, quitte à se retrouver lui aussi la proie de ces poursuivants.

Comme à son habitude, Daniel Torres s’interroge sur les limites de la conscience humaine, mais aussi sur les bases de la science fiction moderne qui peut véhiculer des discours sociaux et qui, parfois, floute les limites du genre.
Toutefois, il faut bien admettre qu’ici le propos est complexe dans sa formulation, les premières pages amènent une mise en abime du personnage vis à vis de ses créations littéraires, puis vis à vis de sa position dans le monde, avant d’amener un discours sur l’intelligence artificielle. C’est extrêmement pertinent, mais du coup l’intrigue peine à se lancer, à devenir plus limpide. On se demande quels sont les vrais enjeux, vers quoi nous allons véritablement !

En même temps que son créateur, Roco Vargas a vieilli et plus qu’auparavant c’est un homme qui s’interroge sur son œuvre, mais aussi sur sa place dans l’univers !

Une série qui gagne en profondeur, mais qui perd en rythme. D’autant que graphiquement, maintenant qu’il ne s’encre plus et qu’il ne gère plus ses couleurs, le trait de Torres a perdu de sa grâce, de cette beauté qui rendait auparavant chaque planche absolument magnifique.

Comme son héros, progressivement la série s’assagit…
Nous verrons avec le prochain et ultime volume…

Par FredGri, le 15 janvier 2019