ROCO VARGAS
La balade de Dry Martini

Ultime volume de la série, cette "Balade de Dry Martini" est surtout pour Torres, encore une fois, un prétexte pour parler de l’être humain en le mettant face à la supériorité de ses créations artificielles.

Beaucoup de textes, de grands discours qui noient un peu l’intrigue pour en faire avant tout un discours plutôt qu’un récit prenant, comme ça a pu être le cas dans tout les premiers albums. On sent que les ambitions narratives de Torres ont pris le dessus, au détriment de son héros qui disparait véritablement derrière le propos. Et c’est un peu dommage, d’autant que graphiquement Torres s’investit beaucoup moins, que le résultat est très froid et déshumanisé. Ce qui est un comble pour cette série qui fonctionnait sur ses ambiances vives et enlevées, sur ce rythme propre aux vieux récits de SF, mais surtout sur la virtuosité graphique de l’artiste…
Comme si, après le cinquième volume Torres était parti dans une direction plus intellectuelle, moins captivante !

Alors, attention, la série reste particulièrement intéressante par les thématiques qu’elle a brassé tout du long, mais on regrette un peu le souffle des premiers albums !

A ce jour, Roco Vargas n’est plus revenu vivre ses aventures spatiales. Peut-être le reverrons nous, un jour. En attendant, autant garder un bon souvenir de cet incroyable personnage !

Par FredGri, le 15 janvier 2019