ROY DES RIBAUDS (LE)
Livre II

En l’absence du Triste Sire, son autorité est mise à mal. Les chefs des confréries se détournent de sa domination pour passer sous celle du Rouennais, un mercenaire à la solde de Richard, téléguidé par une femme mystérieuse qui s’acoquine avec Ascelin pour prendre le contrôle de Paris.
A cette trame dense et tumultueuse, Vincent Brugeas vient greffer une tragique histoire de famille, entre Tristan, sa défunte épouse, sa fille, et son beau-père, le grand Coëste, seigneur tout puissant des bas-fonds.

Le Roy des Ribauds n’est pas une romance historique, oubliez Angélique Marquise des Anges, ici, le scénario vous attrape par le bras et ne vous lâche, épuisé par le rythme imposé par le scénariste et le dessin puissant de Ronan Toulhoat, qu’à la dernière planche.

Paris est indéniablement un des personnages principaux de l’album. On se bat, on tue et on massacre pour elle, pour la posséder et en tirer du profit mais surtout pour la dominer.
Le dessinateur de Bloc 109 et de Chaos Team, joue avec le regard du lecteur pour nous offrir des points de vue magnifiquement travaillés, alternant plongées et contre plongées dans les ruelles sombres où l’éclairage n’existait pas.
Ronan Toulhoat a porté une attention particulière à cette caractéristique du moyen âge, la lumière, ce qui donne le côté sombre à l’album. En plus d’accentuer le caractère oppressant et brutal du scénario de Vincent Brugeas, faisant ressortir le pire dans la nature de l’homme, cet éclairage indirect, torches, feu dans l’âtre ou lueur des étoiles respecte les conditions de vie à l’époque.

Entre les sombres complots et la bataille épique qui oppose les deux rois, pas de répit. Vincent Brugeas construit son scénario avec une tension constante et une crédibilité dans les actions de ses personnages qui emporte la totale adhésion du lecteur.

Par Olivier, le 17 février 2016