SAISON DE LA COULOEUVRE (LA)
Tome 3

On avait laissé nos héros Diane Bendix, Jarmil, Larkam, Derek et Rhéa juste après avoir fait leurs adieux à l’intersection 55. Ils s’apprêtent à s’enfoncer dans le secteur des mystères afin d’invoquer le Picte et rétablir l’équilibre du réseau. De son côté, le Chef Mauer doit s’occuper de rétablir l’ordre dans l’intersection, pas évident quand l’armure Xtalassar et un végétale décident de tout détruire. La saison de la Coulouevre aura-t-elle encore lieu ?

Par Placido, le 30 novembre 2010

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Notre avis sur SAISON DE LA COULOEUVRE (LA) #3 – Tome 3

La saison de la Couloeuvre est réellement une série atypique, de la SF pure et dure, avec un côté « vintage » lui conférant un charme certain. Le tome 3 reste dans la lignée des deux tomes précédents pour former une trilogie cohérente, avec bien sûr (et pour notre plus grand bonheur) un traditionnel final nébuleux à souhait auquel il est difficile de couper dans ce registre, surtout lorsque les auteurs ont pris le pari d’écrire un récit SF à l’ancienne.

Même si les deux tomes précédents étaient loin d’être mou du genou, le tome 3 est particulièrement placé sous le signe de l’action. L’intersection 55 va prendre un sacré coup dans l’aile et le chef Mauer accompagné de Sheri Jaggar vont avoir du pain sur la planche. Nos héros Diane Bendix la galactique, enceinte jusqu’au coup, la fourmi Jarmil qui dit "je" à tout va, l’historien Larkam et les deux tourtereaux de fonctionneurs que sont Derek et Rhéa auront également leurs lots de surprise. Partis dans le fond du fond, à la source, rétablir l’ordre, ils se retrouveront dans une jungle luxuriante, paisible de premiers abords, mais le calme s’effondrera rapidement et ces derniers seront vite amenés à découvrir des choses dépassant haut-la-main l’entendement. La qualité des personnages fait partie des atouts majeurs de la série, avec de fortes têtes, des caractères bien trempées et juste ce qu’il faut d’original et de classieux.

Certes, ce tome 3, comme l’ensemble de la série présentera bien quelques défauts, comme un récit un peu lourd à digérer où il n’est pas toujours évident de s’y retrouver, comme des éléments de l’histoire qui resteront sans réponse et bien sûr, comme ce grand final tout en philosophie et notions physicho-psychiques dont seuls les auteurs ont les clés (en même temps, il n’est pas nécessaire de tout comprendre pour apprécier). Mais le charme de cette BD est bien évidemment l’ambiance. De par les décors, les détails, les dialogues avec leurs lots de vocabulaires futuristes, on se prend et on se perd dans ce nouvel univers bien particulier. Les pointes d’humour parsemées ci et là ne sont pas à négliger non plus, souvent burlesques, elles allègent le récit et nous laissent un peu respirer.

Côté dessin, c’est assez irréprochable. Le jeu de couleurs, pourtant assez simple se révèle être une véritable trouvaille, tout est très bien construit et en fusion avec le récit. Les grandes planches sur deux pages sont à couper le souffle! Et le détail! Quel sens du détail quand on voit les innombrables vues en plongée/contre-plongée et que l’on descend/remonte le long de chacune des falaises…

Les quelques faiblesses scénaristiques ne suffiront pas à gâcher notre plaisir, La saison de la Couloeuvre est une réussite et saura ravir les amateurs de science-fiction « vieille époque », de celles qui se fait rare de nos jours et que l’on retrouve avec un plaisir tout particulier.

Par Placido, le 30 novembre 2010

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