SANTIAG
Santiag

Dans une ancienne école désaffectée d’une ville du sud-ouest des Etats-Unis, Santiag, agent de police du Comté, remet secrètement à l’agent du gouvernement central Jones une mallette contenant un dossier compromettant. A l’issue de cette rencontre informelle, il est assassiné dans l’explosion de sa voiture. Deux ans plus tard, la découverte dans le fond d’une mine de quatre cadavres de jeunes gens ayant été torturés, relance l’affaire non élucidée sur laquelle Santiag travaillait. La police locale représentée par Chamaro est consciente que ces actes qui peuvent être imputés à tort à la gente indienne sont signés Ced Stevens, le fils du responsable du Comté. Mais, le spectre de Santiag rode dans la région et les participants à ces rites macabres sont un à un assassinés. N’y aurait-il pas l’ombre d’une vengeance ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SANTIAG #1 – Santiag

Comme l’indiquait la bandelette publicitaire qui encerclait l’édition originale de 1991, les auteurs des séries de "Jessica Blandy" et "Les enfants de la salamandre" ont profité d’un moment de répit pour mettre en commun leur compétence reconnue et concocter une nouvelle saga d’un genre nouveau.

Explosive et déroutante sont les premiers termes qui me viennent à l’esprit en abordant cet opus qui, dès les premières planches, perd son héro. Celui qui a donné son nom à cette nouvelle série, donne également sa vie au tout début de l’aventure. De fait, que va-t-il advenir de cette histoire si son personnage central disparaît ? Hé bien, c’est là qu’intervient le sorcier Dufaux qui, d’un coup de stylo magique, donne une inflexion fantastique à son récit en imprégnant semble-t-il celui-ci d’une croyance indienne.

Sans nul doute, la façon dont se déroule la trame est très prenante. Coutumier de ce genre d’exercice, Jean Dufaux fait tomber les masques, un à un, dans une sorte de vendetta d’un esprit vengeur fort habile. Il déchaîne notre écoeurement face à cette exploitation perverse de la misère d’autrui. De même, il décrie cette violence gratuite et décadente de toute une caste d’individus couverte en haut lieu pratiquant la torture et impliquant une minorité. Enfin, il joue habilement sur les contrastes entre pauvreté et richesse d’esprit.

Le style de Renaud convient parfaitement à l’ambiance que souhaite donner le scénariste à son récit. Réaliste dans le trait qui est d’une finesse exemplaire, il nous offre des plans d’une grande beauté. Les personnages sont à la fois beaux et terrifiants et évoluent dans un environnement de rêve colorisé superbement.

La justice porte un nom : Santiag. Gare à ceux qui croiseront son regard autre que sur le papier; il leur en cuira ! A lire ou à relire.

Par Phibes, le 11 mars 2008

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