SAY HELLO TO BLACK JACK
Chroniques du service de médecine interne

Deuxième volume de cette série qui dénonce les inégalités médicales dues au statut social des individus.
C’est corrosif et lucide. C’est triste aussi. Inutile de préciser qu’il vaut mieux être riche et bien portant pour lire ce volume afin d’éviter des angoisses inutiles.
Le système médical japonais est dirigé par un certain pouvoir, celui de l’argent. En France, nous combattons l’idée qu’il puisse y avoir une justice ou une médecine à 2 vitesses, soit celle confortable pour les riches, et celle de première nécessité, sans options, pour les pauvres !
Le système Japonais va encore plus loin. Il a installé une industrie !
Que peuvent devenir alors les relations de confiance nécessaires à la guérison ? On sait d’ores et déjà que l’amélioration de l’état de santé dépend beaucoup de cette sincérité et de cette proximité chaleureuse et humaine. Autant dire qu’à partir de maintenant il faut s’entraîner à avoir un mental fort. Il n’y a plus de place pour le sentimentalisme.
L’intérêt de « Say Hello to Black Jack » est de dire qu’il peut encore y avoir des hommes ayant la vocation. Le récit est basé sur ce rapport de force et l’homme est vainqueur devant l’argent. C’est une des plus belles victoires qui soit en matière de conflit. L’humanité prend le dessus. La planète se réveille et ensemble, on va changer la face du monde et lui donner un visage humain, juste et équilibré.
Rien que pour le dessin de la dernière page, ce manga vaut d’être lu. Le symbole est fort mais n’a pas forcément de sens si vous ne lisez pas l’histoire avant. Le dessin d’ailleurs est nettement plus agréable à regarder que dans le premier tome. Voilà donc une série assez séduisante et politiquement incorrecte. Ca fait du bien. 😉

Par MARIE, le 19 septembre 2004