SAY HELLO TO BLACK JACK
Chroniques de cancérologie (1)

Après avoir effectué un séjour en réanimation néonatale, Saitô découvre le service de pédiatrie de l’hôpital universitaire d’Eiroku . A première vue , on pourrait penser que la pression va retomber. En fait, il n’en est rien. Ici comme ailleurs, le manque de praticiens est criant. A tel point que l’on refuse des patients. Saitô une fois de plus, se sent singulièrement impuissant, entraîné dans un système qu’il réprouve. Mais le plus éprouvant reste à venir.
Bientôt le jeune interne est muté à la 4eme section. Le service de cancérologie. Là, un nouveau dilemme va se poser : doit-on s’acharner pour maintenir un patient en vie ? Et surtout, toute vérité est-elle bonne à dire ?

Par Lucania, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SAY HELLO TO BLACK JACK #5 – Chroniques de cancérologie (1)

Encore une fois, nous voici dans l’univers peu reluisant des hommes en blanc nippon.
Là encore , aucun détail n’est épargné au lecteur sur le fonctionnement du rouleau compresseur hospitalier . L’hôpital d’Eiroku est une énorme machine, ou chaque service fonctionne en autonomie . De plus en plus, Saito se rend compte qu’il est pris dans un engrenage infernal .
La machine hospitalière, l’écrase, le bâillonne, l’humilie pour mieux le maîtriser.

Quant au patient, il ne semble être qu’un numéro dans cet ensemble qui s’apparente parfois à une loterie . C’est déjà patent dans le service de pédiatrie si chargé qu’il en arrive à refuser des patients, mais cela l’est encore plus en cancérologie ….

Notre jeune interne voit une fois encore toutes ses certitudes réduites en cendres … Quel médecin veut il être ? Quel médecin doit –il être ?

Le scénario de ce « reality-manga » est encore une fois terriblement efficace. Sans aucun temps mort, il entraîne le lecteur dans un tourbillon d’images, toutes plus « choc » les unes que les autres. Avec, à son service, un dessin sans cesse plus réaliste qui n’hésite pas à montrer certaines situations dans toute leur crudité .Sans fards la maladie s’expose, et nous explose au visage …

Le poids des mots n’est pas non plus laissé de côté. La psychologie du personnage principal est suffisamment fouillée pour que le lecteur éprouve une certaine empathie envers le jeune interne. Ce manga par certains aspects s’apparente à un roman d’apprentissage. Le lecteur évolue et se forge une opinion comme l’auteur l’y incite. Et finalement en y réfléchissant, est-on si loin d’Illusions perdues ? Pas si sûr …

Par Lucania, le 16 juin 2005

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