SAY HELLO TO BLACK JACK
Chroniques de psychiatrie (1)

Poursuivant ses études de médecine, Saïto effectue des stages dans les différents services.  

Après avoir rempli sa mission en cancérologie, il arrive en psychiatrie où Iseya, son tuteur, le prend en charge.
Mais sa conviction de professeur étant qu’on ne peut rien apprendre en trois mois, l’élève est relégué à suivre un faux malade vrai journaliste. 
On lui dit qu’il n’a rien à faire mais on ne lui interdit rien. 

L’apprentissage de la maladie psychiatrique commence.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SAY HELLO TO BLACK JACK #9 – Chroniques de psychiatrie (1)

Difficile thème encore une fois traité avec conviction par les mangaka qui montrent ce que généralement personne ne voit.
Et pour cause, comme en prison, on ne voit que les murs, en hôpital psychiatrique, on ne voit guère plus et on sait très peu de choses sur ce qui se passe à l’intérieur. Qui sont les médecins ? Qui sont les malades ? Quelles sont ces maladies ? Comment les traiter etc.… Encore faudrait-il que le sujet nous intéresse mais dans ce cas, le tome 1 des chroniques de psychiatrie  démarre sur les chapeaux de roues et semble ne pas vouloir faire la langue de bois. 

Tant mieux et dès le départ, la question principale est posée. Il s’agit de savoir comment nous percevons ces malades, avec inquiétude ou avec dégoût ! 

Malheureusement, le rejet par crainte ou par dégoût est très fréquent vis à vis de ces malades déjà si fragilisés que la moindre incompréhension supplémentaire augmente considérablement leur désarroi.
Il faut évidemment dépasser ce préjugé et les auteurs en parlent ouvertement en insistant bien sur la nécessité de prendre tout à fait conscience de nos propres réactions …discriminatoires.
La peur de l’autre, la peur de l’inconnu, la peur de la différence donnent à l’homme l’illégitime pouvoir de juger visant à l’exclusion d’une catégorie de personnes. Les malades sont souvent mal aimés, les malades mentaux sont encore rabaissés au sein même de leurs alter ego. 

Le premier volume aborde plusieurs domaines particulièrement intéressants et au fur et à mesure que les chroniques vont évoluer, nous devrions avoir une petite idée de ce que le journaliste infiltré arrivera à faire savoir.
Le système hospitalier psychiatrique au Japon et le pouvoir de la presse sont donc montrés du doigt tout comme la responsabilité de tout un chacun est remise en question car il semble que trop d’erreurs ont été commises sous prétexte d’un manque d’information , ainsi, à la base, ne serait-ce que le respect des droits de l’homme et humainement, la faculté de savoir présenter ses excuses au malade maltraité mentalement. 

Je n’irai pas jusqu’à dire que ce volume est indispensable, le dessin n’ayant d’ailleurs toujours pas évolué et le trait assez carré ne donnant pas forcément très envie de le découvrir, pourtant, je le recommande au moins pour ceux qui sont intéressés par ce qui se passe autour d’eux. 

Allez, on enlève les lunettes noires, on y va et on se pose des questions.

Par MARIE, le 9 décembre 2005

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