SCALPED (VF URBAN)
Le prix du salut

Dash Bad Horse cherche toujours l’assassin de sa mère et sa mission d’infiltration auprès du chef Rec Crow prend une nouvelle direction.
L’agent Nitz, depuis la mort de son co-équipier, est sur une mauvaise pente. D’ailleurs, son patron le vire. Bourré, il rend une visite à Red Crow, mais il ne fait que s’humilier lui-même. Perdu, désemparé, il rend visite à des dealers en les provoquant pour les amener à réagir, peut-être trouvera-t il enfin le salut. Malheureusement, le destin en décide autrement…

Par berthold, le 24 juin 2013

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Notre avis sur SCALPED (VF URBAN) #8 – Le prix du salut

Le prix du salut est le huitième volume de cette série qui reprend les épisodes US 43 à 49.

Jason Aaron nous surprend toujours avec ses idées, avec son scénario et son découpage. Il y a une mise en scène extrêmement réussie.
Il fait de Scalped, l’une des références en la matière, l’une des oeuvres innovantes du genre. Il se place aussi dans la digne lignée d’écrivains comme Thompson ou Ellroy. En fait, Scalped, c’est du Tony Hillerman, mais en trash.
Aaron ne va pas avec le dos de la cuillère en abordant certains sujets dans cette série. Parfois, il va un peu loin, parfois, il frappe juste.
Dans cet opus, nous faisons la connaissance du shérif Wooster T.Karnow, le shérif de White Haven, Nebraska. Un ancien du Viet-Nam qui aime raconter ses faits de guerre. Mais dans ce récit avec l’arrivée de l’US Marshal Virgil Drum, ancien du Viet-Nam aussi, soldat mainte fois décoré, le shérif montre son côté obscur pour se reprendre dans les dernières pages. Il semble choisir la rédemption. Il est d’ailleurs beaucoup question de rédemption dans ce volume avec aussi celle Red Crow qui voudrait changer de vie.
Il y est question de choix avec celui que propose Catcher à Dash. Il y est question de mort aussi, comme celle qui rode à Prairie Rose.
Aaron fait monter la tension jusqu’au final impressionnant. L’auteur joue avec le temps, avec les flash-backs. Il nous montre des scènes clés avant de nous ramener quelques heures en arrière pour comprendre ce qui s’est passé. C’est ce qui fait aussi la force de ce récit.

L’autre force vient du talent de R.M.Guéra qui sur quelques épisodes montre la puissance de son trait. Il nous met dans l’ambiance et il arrive à se jouer du clair obscur. Il y a ce passage où Dino marche dans la nuit et il croise Catcher. Admirez la mise en page, la mise en scène, comment il utilise l’émotion sans rien montrer. Il ne manque que la musique. L’un des moments les plus forts de ce volume. Jason Latour et Davide Furno les rejoignent avec talent dans deux histoires. Une autre approche graphique, mais quel style !

Après avoir refermé ce huitième volume, il nous tarde qu’Urban Comics sorte la suite assez rapidement. Une oeuvre à ne manquer sous aucun prétexte !

 

Par BERTHOLD, le 24 juin 2013

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