SIMONE
Tu entres par la porte mais tu sortiras par la cheminée !

Simone a décidé de témoigner pour confondre Klaus Barbie, qui se cache en Bolivier sous le faux nom de Klaus Altmann. Elle raconte la torture dans les locaux de la Gestapo de Lyon, son séjour à Drancy puis son arrivée à Auschwitz en compagnie de ses parents.

Par legoffe, le 20 février 2024

Notre avis sur SIMONE #2 – Tu entres par la porte mais tu sortiras par la cheminée !

L’Holocauste est un sujet toujours très difficile à aborder, tant il recèle de drames humaines et de véritables horreurs. Le défi est donc encore plus grand quand il s’agit de s’adresser aux jeunes, comme le font les auteurs, ici. Grâce à des choix scénaristiques et graphiques ingénieux, ils y parviennent efficacement, plongeant avec émotion le lecteur dans la réalité de cette tragédie de l’Histoire.

Jean-David Morvan a choisi de découper son récit entre deux époques : la Seconde Guerre Mondiale et les années 1970-80, qui correspondent à l’identification de Klaus Barbie, puis à son arrestation et son procès. 

L’alternance entre ces époques se fait assez naturellement. Simone Lagrange raconte sa déportation, mais aussi celle d’autres compagnons d’infortunes qu’elle croise au fil de son sinistre voyage. Elle évoque le destin de familles, de résistants, ou encore des 44 enfants d’Izieu et de leurs 7 éducateurs, raflés d’une colonie de vacances sur ordre de Klaus Barbie lui-même. 

Ce récit poignant devient plus bouleversant au fil des pages, notamment lorsque Simone arrive dans le camp d’extermination. Toute l’horreur de ce qui s’y déroule, notamment les chambres à gaz, est raconté sans tabou par les auteurs. Mais David Evrard aborde certains épisodes à travers des dessins schématiques qu’auraient pu dessiner des enfants témoins des faits. Il décrit toute la réalité des actes monstrueux des Nazis dans un style qui permet aux jeunes de les affronter sans détourner le regard. 

L’approche est très intelligente et participe d’une manière assez universelle à l’indispensable devoir de mémoire que représente ce pan infâme de l’Histoire de l’Humanité.

Par Legoffe, le 20 février 2024

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