SPACE BROTHERS
Tome 2

 
Voir le chien Apo en combinaison spatiale dans les bras de Mutta sur la couverture de ce tome 2 m’a fait un peu peur, je dois vous l’avouer. Après une certaine déception ressentie à la lecture du tome 1, cette nouvelle promesse farfelue n’était en effet pas pour me mettre en confiance vis-à-vis de cette suite à découvrir ! Oh, pas qu’envoyer un chien dans l’espace soit complètement aberrant, hein : je ne suis pas sans connaître Laïka, entendons-nous bien ! Mais partir "là-dessus" à ce stade de l’histoire où déjà un héros humain a du mal à se mettre sur les rangs, j’aurais trouvé ça un peu… hâtif !

Heureusement, aucun chien n’est envoyé dans l’espace dans ce second volume de Space brothers. Ni ne passe de tests comme ceux auxquels Mutta est soumis. Ce n’est d’ailleurs peut-être qu’un simple sursis, mais bon, disons qu’ainsi, ça nous laisse un peu plus de temps pour se mettre en phase avec le récit et avec son style avant de se sentir prêt à accepter d’autres événements style "le clébard kawaï qui embarque pour la Lune ou pour Mars avec ses maîtres"…

C’est surtout le côté humain qui est développé dans ce tome 2 : on a un peu laissé les tests de côté pour se focaliser sur Mutta et sur ses problèmes de confiance en lui. Et du fait que le scénario, plutôt que de traiter simultanément deux thèmes (astronomie et personnalité de Mutta), se concentre sur un seul (le second), le récit suinte moins l’incompatibilité que j’évoquais dans mes lignes relatives au tome 1 : le fait qu’en gros, on donne les clés de l’espace à des gamins qui n’ont pas l’étoffe d’astronautes…

Bref, vous le sentez, je reste toujours aussi dubitatif, j’ai toujours autant de mal à savoir comment accueillir ce manga et à comprendre sur quel terrain il veut nous emmener vraiment. Sans doute parce que j’espérais un seinen très sérieux alors qu’il donne finalement beaucoup dans le clownesque…

M’enfin. Libre au lecteur de décrocher si l’aventure persiste dans une voie qui lui paraît trop farfelue ou trop bancale… Et courage à lui pour s’accrocher et accéder peut-être par la suite à un contenu meilleur.
 

Par Sylvestre, le 11 novembre 2013