STARSTRUCK (VO)
Issue 1

Nous nous retrouvons dans un autre univers. quelques grandes fortunes se partagent le système solaire.
Quelque part, dans un coin perdu de la galaxie, une femme nommée Mary Medea et son amant Randall Grommit mettent en place une stratégie qui devrait leur permettre d’infiltrer toutes ces fameuses grandes fortunes. Ils crééent une série unique de robot féminin: les Annies, qu’ils vont envoyer pour "séduire" les grands patrons de ces mutinationales de l’espace. La première Annie est envoyée sur Mirage, fief du Baron Bajar. Mais ce dernier se désintéresse complètement des femmes, complètement absorbé par son travail, Mary et Randall vont donc décider d’agir directement sur l’héritier, le jeune Kalif, mais ce dernier est quelque peu "fragile" et tout ne se passe pas vraiment comme cela devrait…

Par fredgri, le 21 octobre 2009

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Notre avis sur STARSTRUCK (VO) #1 – Issue 1

Le projet Starstruck est un de ceux qui me fascinent le plus. J’ai découvert tout d’abord cet univers au début des années 90 alors que…

Mais reprenons les choses dans l’ordre. A la fin des années 70, la jeune Elaine Lee, qui vient juste de remporter quelques prix pour ses pièces de théatre, décide de créer un spectacle de SF, dans un univers complètement barré et très riche. On lui présente alors, à l’occasion, l’artiste Mike Kaluta et Elaine lui propose de créer les costumes de ce spectacle qui s’appelle Starstruck. cette collaboration fonctionne tellement bien qu’assez rapidement les deux compères ont l’idée d’adapter cette histoire en BD. Cela va commencer par des histoires paraissant dans Heavy Metal, le tout repris dans un Graphic Novel en 84 chez Marvel/Epic, puis suivi par une mini série l’année suivante (en France quelques épisodes de Heavy Metal seront traduit dans les Echo des Savanes special USA). Mais voilà… le projet est extrèmement ambitieux formellement. Elaine Lee use d’ellipse très audacieuses, oblige le lecteur à recoller lui-même certains morceaux, à comprendre le rapport qu’il peut y avoir entre certaines scènes et finalement Starstruck ne trouve pas son lectorat, beaucoup étant refroidit par l’hermatisme qui se dégage de ce projet. Il faut dire que les créateurs n’y vont pas par le dos de la cuillère, on est en pleine saga SF, on y trouve des passages très HF, il y a des tas de références littéraires et on peut sauter de 15 ans dans le futur d’une page à l’autre. C’est donc une lecture très exigente qui n’épargne pas les lecteurs.
En 1990 Dark Horse relance le projet, mais en version augmentée. A la base il devait y avoir 3 arcs de 4 numéros et en noir et blanc, reprenant d’une part le Graphic Novel, ensuite la mini série et finalement la conclusion jamais sortie (je précise que le spectacle à l’origine de ce projet se passait dans le futur des BD), le tout augmenté donc de plus de 300 pages, il s’agissait de "Starstruck, the expanded universe". Et, là, en effet, de nombreuses pages venaient compléter les séquences parues et éclaircissaient énormément l’intrigue. Mais il faut croire que ce ne fut pas assez, car, à l’issu du premier arc, tout s’arréta à nouveau. On a entendu, au début des années 2000, parler de gros volumes qui reprendrait tout ça et iraient jusqu’à la conslusion, mais on ne dépassa pas le stade de la rumeur… Jusqu’à la sortie en ce mois d’Aout du premier numéro de Stastruck chez IDW, en version couleur et reprenant, tout d’abord, le premier arc des expanded universe, le tout sur 13 numéros, si cela fonctionne, on aura peut-être la suite…

Un projet compliqué donc.

Ce qui m’a tout de suite plut dans ce projet c’est l’extrème ambition qui se dégage de cette histoire, et son exigence aussi. Je veux dire que le lecteur doit vraiment agir et prendre els devants pour comprendre tout ce qui se trame, c’est fascinant et surtout c’est passionnant. En relisant ce premier numéro (qui, hélas, ne reprend que les 15 premières pages des expanded + en Back up une petite histoire des Galactic Girls Guide sans grand intérêt) je me suis surpris à retrouver la flamme qui me fit vibrer. J’ai toutefois conscience que c’est une série très particulière, difficile d’accés, qui demande un vrai effort, d’autant que si nous ne savons pas lire les indices semés ça et là ce premier numéro peut très vite refroidir le néophyte, mais je trouve que c’est un projet qui mérite réellement l’effort. Peut-être amenera-t il ses nombreux fans à enfin avoir les épisodes qui lui manquent !

L’autre point très important de Starstruck c’est le travail de Kaluta, alors au meilleur de sa forme. on voit quand même la différence entre les scènes qu’il a dessiné en 84 et celles qu’il a rajouté en 90, malgré tout son style est très précis, très détaillé (un régal pour les yeux quand on a le plaisir de découvrir ce dessin par le biais des Expanded Universe en N & B) et chaque personnage est extrémement expressif, d’autant que l’artiste ponctue chacune de ses planches d’une multitude de détails qui rajoute de l’épaisseur à cet univers foisonnant.

Je suis donc fan de Starstruck depuis près de 20 ans et je suis particulièrement content de revoir ces personnages revenir ainsi. Je ne trouve pas que els couleurs majoritairement flashy soient forcément du meilleur gout même si la technique est époustoufflante, peut-être que ce côté pimpant casse un peu, justement, l’aspect détaillé du dessin, et c’est dommage. Mais on peut se douter que cela parlera à davantage de lecteur actuel que si ça avait été en noir et blanc !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 21 octobre 2009

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