STRANGEHAVEN
Arcadia

Alors qu’il se rend vers Cornwall, sur la côte anglaise, Alex Hunter est pris dans un orage. Perdu, il suit alors le panneau de Strangehaven. C’est alors qu’une femme apparaît dans la lumière de ses phares. Il n’a que le temps de braquer, mais il la renverse avant de voir la voiture percuter un arbre.

Lorsqu’il se réveille, Alex est dans une chambre, entouré du médecin de Strangehaven et de sa secrétaire. Un policier lui annonce qu’aucune trace de présence humaine n’a été trouvée à proximité de l’accident.

Sonné, Alex décide de rester quelques jours, d’autant qu’il est guidé par la jolie secrétaire, Janey, qui semble tombée sous le charme. Le village est joli et ses personnages atypiques. Il ne se doute pas, toutefois, que certains cachent de lourds secrets. Il y a ceux qui se réunissent discrètement au cœur d’une secte, il y a aussi Megaron, ancien shaman amazonien, ou encore cet étrange barbu nommé Adam et qui raconte à qui veut l’entendre qu’il vient d’une autre planète.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur STRANGEHAVEN #1 – Arcadia

Cette série a été publiée, en Angleterre, par son auteur lui-même, Gary Spencer Millidge. Et s’il réussit cet exploit, c’est en raison de la qualité de son scénario, très efficace et servi par une ambiance qu’il parvient à distiller subtilement tout au long des pages.

Nous voici donc perdus dans la campagne anglaise, dans un village typique, aux personnages… atypiques ! C’est, en effet, une véritable galerie de portraits que nous offre l’auteur. Nous suivons tour à tour ces femmes et ces hommes dans un quotidien parfois banal, mais qui cache le plus souvent des secrets plus ou moins bien dissimulés.

Et que vient faire Alex là-dedans ? Il ne le sait pas encore vraiment, a priori, et nous non plus, même si une secte inquiétante semble se renseigner à son sujet. Un drame semble ainsi se fomenter.

Entre bande dessinée et comics, ce livre est particulièrement prenant, avec ses airs mystérieux et son esprit très british. Les dessins noir et blanc jouent le réalisme et font même parfois penser à des photographies retravaillées, comme une sorte de roman photo.

Certains comparent la série à Twin Peaks. C’est une jolie comparaison et il conviendra de vérifier si elle se mérite avec le temps. Le premier contact est, en tout cas, très convaincant. Les pièces du puzzle ont été posées avec beaucoup de naturel, donnant le sentiment de rentrer très vite dans le vif du sujet. Le quotidien de Strangehaven semble hésiter à franchir les frontières du fantastique, mais sans délires. De quoi simplement faire tanguer un lecteur qui sait qu’il est ici en terre inconnue, comme Alex… Et, comme lui, on va rester et faire un séjour inoubliable dans la campagne anglaise !

Par Legoffe, le 13 avril 2009

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