SUCCUBES
Xue Dan
En avril 1706, le navire « La Princesse des Indes » a atteint le port de Macao sous administration portugaise et mandchoue. En sort Cidàlia, une jeune femme en arme, qui engage des porteurs pour charrier ses bagages et ce, sous le regard mauvais de deux hommes qui s’apprêtent à la faire tomber dans un piège. Dans une ruelle sombre, la jeune femme est prise à partie par les porteurs qui tentent de l’assassiner. L’arrivée impromptue de Xue Dan, une jeune chinoise habile au maniement de l’épée, permet à la portugaise de sortir indemne du piège. Après un bref échange, la chinoise lui propose de l’escorter jusqu’à sa destination finale, la demeure de gouverneur. Là, Cidàlia rencontre son ancienne amie Antonia et lui expose ses déboires vécus au port. Pour elle, il ne fait aucun doute que cette tentative d’assassinat a été organisée par le sinistre Père Espanca, détracteur de l’ordre de Lilith auquel toutes deux appartiennent. Toutefois se pose la question de savoir qui l’a averti de son arrivée à Macao. Cidàlia va donc tenter de le découvrir tout en assumant sa mission. Pour cela, elle va devoir s’appuyer sur Xue Dan qui, en contrepartie, va la solliciter pour une affaire de trafic d’enfants.
Par phibes, le 8 octobre 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782302047723
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Notre avis sur SUCCUBES #6 – Xue Dan
Quelques cinq mois après le précédent tome, Thomas Mosdi revient dans sa série concept pour nous offrir une nouvelle aventure vécue par une autre adepte de l’ordre de Lilith, ordre secret ancestral qui tente de faire recouvrer à la femme la place qu’elle occupait à l’origine du monde. Pour ce faire, il nous entraîne cette fois-ci (après la France sous la Révolution, le Sultanat de Souliman, la Mésopotamie antique, la Rome antique et le nouveau monde) en Asie du 18ème siècle, au temps où Macao était, en tant que colonie, administrée par le Portugal.
Toujours donc inspiré par l’Histoire mondiale, le scénariste remet en première ligne la fameuse organisation occulte séculaire, cette fois-ci représentée par une jeune femme portugaise, Cidàlia, qui se doit de contrecarrer les malversations d’un groupe opposé mené par le sinistre prêtre Espanca.
Le récit proposé se veut de bonne qualité et nous permet d’entrevoir une intrigue beaucoup moins ésotérique que les précédentes et qui, si elle n’est pas des plus soutenues, se laisse tout de même lire sans déplaisir. Bien féminine et féministe (ça va de soi !) face à une gent masculine plutôt mauvaise, cet épisode se révèle donc d’une part dans la découverte de Xue Dan, au présent comme au passé. De même, il s’établit dans la rencontre de deux femmes, d’origine différente et caractériellement fortes, qui vont, au travers de deux affaires, faire cause commune pour affronter un adversaire retors, manipulateur et cruel. L’on pourra concéder que le duo fonctionne assez bien par le fait que les deux femmes se veulent complémentaires dans leurs motivations et dans leurs agissements revanchards, et portent pleinement les péripéties.
Marco Dominici se complait dans cette série puisque c’est la deuxième fois qu’il y intervient en tant que dessinateur et coloriste. On ne lui boudera pas son travail qui, une fois encore, se nourrit d’un réalisme esthétiquement agréable. Le cadre historique est bien restitué grâce à des décors et des tenues vestimentaires qui dénotent une certaine recherche. Côté personnages, on peut lui concéder qu’il sait mettre en valeur la gente féminine dans sa sensualité et ce, grâce à des cadrages et des expressions bien choisis. De même, il sait quand il le faut (et surtout pour les hommes) susciter la violence, et par ce biais, dessiner des scènes parfois chocs et sans appel.
Un récit sympathique qui tourne, comme le concept de la série le veut, autour du fameux ordre féminin (ordre de Lilith) et que les adeptes de la saga parcourront avec un certain plaisir.
Par Phibes, le 8 octobre 2015
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