SUCCUBES
Diamante
En 1766, à Paris, Diamante, jeune bourgeoise asociale, est venue assister aux obsèques de sa sœur aînée Olympe qui a été sauvagement assassinée. A l’issue de la cérémonie, elle est accostée par une inconnue, Catherine de Rulhière, qui l’informe de son intention de ne pas laisser le crime impuni et l’invite à la retrouver le lendemain pour en comprendre la raison. Lors de cette rencontre, Diamante découvre la vie cachée de sa sœur et son appartenance à un ordre occulte, celui de des filles de Lilith. Elle y apprend le rôle précis qu’elle y jouait pour combattre leur adversaire ancestral redoutable, la congrégation des Frères d’Adam. De retour à son domicile, Diamante décide, par colère, d’agir comme sa sœur, en femme libre et indépendante. Elle part trouver son oncle, Charles-Auguste de Villebrune, connu pour ses mœurs libertines, afin de lui demander de l’éduquer. Cette initiative va l’amener à rentrer dans le cercle dépravé du Marquis de Sade, autour duquel gravite un tueur en série particulièrement ignoble.
Par phibes, le 14 février 2016
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Coloriste :
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Sortie :
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ISBN :
9782302048867
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Notre avis sur SUCCUBES #7 – Diamante
Thomas Mosdi semble toujours on ne peut plus inspiré par l’univers peuplé de ses fameuses succubes, ces femmes à la beauté exceptionnelle appartenant à l’ordre occulte ancestral de Lilith qui refuse la mainmise de l’homme et qui prône l’égalité entre les deux sexes. Aussi, quelques quatre mois après les aventures asiatiques liées à Xue Dan (tome 6), l’artiste revient sur les étalages, avec un storyboard de Matteo Simonacci, en mettant sur les rangs une nouvelle jeune femme qui va être amenée à croiser la fameuse société secrète.
Pour cela, Thomas Mosdi continue son tour du monde tout en choisissant de rester dans les ambiances historiques de l’épisode précédent du 18ème siècle. A l’instar du premier opus Camilla, il refait une halte sur le territoire européen et plus particulièrement dans le Paris de l’époque considérée et nous présente son nouveau personnage féminin, la belle Diamante.
On pourra concéder que ce récit, qui se déroule dans une forme assurément classique, gagne surtout en intérêt par le fait qu’il se raccroche à deux personnages essentiels sur un fonds d’antagonisme séculaire. Le premier est celle qui a donné son prénom au présent opus, personnage de fiction qui va faire le lien entre toutes les péripéties. Le second, beaucoup plus charismatique, est un personnage historique qui a marqué son époque de par ses frasques et ses écrits libertins, à savoir le Marquis de Sade. Par ce biais et à la faveur d’une affaire de meurtres à répétition qu’il va falloir élucider, les pérégrinations de la caractérielle Diamante vont être l’occasion de nous introduire dans une affaire mêlée de mœurs légères, de meurtre et de sociétés secrètes et nous permettre ainsi d’assister à l’émancipation de la jeune fille, à son évolution comportementale et idéologique.
Il en ressort de fait une intrigue fluide et très agréable à suivre. Cette dernière a l’avantage de reposer sur des accents de féminité avérés et d’être confortée par un bon petit soupçon d’enquête policière qui garde toute sa force et par un saupoudrage libertin séduisant généré par le fameux Marquis de Sade.
Les dessins sont signés par l’équipe italienne formée par Luca Sotgiu et Francesco Mucciacito. Tous les deux illustrateurs (le premier a participé au 1er épisode des Reines de sang, le second au tome 2 de la série concept des Trains de légende) se complètent ici pour une mise en images chaudement colorisée, via un réalisme qui se veut historiquement concluant. Tant sur les décors que sur les personnages, le message reste de qualité et offre à cette aventure féminine un très bon support.
Un album bien sympathique qui prend toute sa place dans la série concept créée par Thomas Mosdi et Laurent Paturaud et qui permet de mettre en scène une nouvelle adepte de l’Ordre ancestral des Filles de Lilith.
Par Phibes, le 14 février 2016
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