THE BOYS
Le glorieux plan quinquennal

Après avoir réglé le sort du Tek Paladin, Butcher et sa bande doivent maintenant se rendre en Russie. Ils ont quitté le sol américain pour essayer de comprendre pourquoi les têtes des super-héros ont tendance à exploser dans les Balkans. Mais ne vous attendez pas à voir les « gentils » américains se battrent contre les « méchants » russes, car c’est un peu plus compliqué que cela. On est loin de l’opposition communisme/capitalisme qui a été usée jusqu’à la corde dans de nombreux récits car l’heure est à la mondialisation. Les super-héros n’ont plus patrie, ou plutôt si : celle de l’argent. Garth Ennis en profite pour nous livrer, entre scènes gores et insultes à répétition, une critique acerbe des jeux politico-financiers du 21ème siècle où mafia russe et entreprise américaine n’hésitent plus à faire bon ménage pour prendre un peu plus de pouvoir sur l’échiquier mondial. On découvre à l’occasion une nouvelle galerie de personnages qui valent le détour : un ex super-héros nostalgique de la période « rouge » qui n’hésitera pas à reprendre du service, une chef de la mafia ultra violente et accro au sexe et un intriguant businessman nommé Vought que l’on recroisera sans doute assez vite.
Ce troisième numéro est donc dans la lignée des précédents avec des clins d’œil appuyés à l’actualité et son lot de scènes d’anthologies. A noter l’apparition d’un nouveau dessinateur en charge des deux derniers épisodes qui est, malheureusement, loin d’être aussi convaincant que le talentueux Darick Robertson.

Par Arneau, le 21 juillet 2009