TOUT PRATT
La Maison Dorée de Samarkand - 1ère partie

Altaya propose, dans sa collection Tout Pratt, de retrouver en deux parties, l’aventure intitule La Maison Dorée de Samarkand.

Hugo Pratt avait commencé cette aventure en 1980 et ne l’avait terminé qu’en 1985.
C’est une aventure qui rappelle l’œuvre de Kipling : "L’homme qui voulut être Roi" ou "Wee Willi Winkie", dont John Huston a tiré un film avec Sean Connery et Michael Caine.
C’est une longue aventure de Corto Maltese. On voyage avec lui depuis Rhodes, on traverse la Turquie, on passe par Samarkand et on se retrouve au Kafiristan. Pratt nous convie aussi à une leçon d’histoire d’une période peu connue : le problème du massacre arménien par des Turcs.
Cette aventure nous permet de croiser quelques personnages historiques. Hugo Pratt nous dit aussi, par le biais de son héros, ce qu’il pense des guerres faites au nom des religions.
On retrouve aussi Raspoutine qui croupit dans la prison de Samarkand qui donne le titre de l’album : "La maison dorée", le seul endroit où l’on s’évade par le biais de la drogue. Drogue dont il est beaucoup question dans certains passages de l’album. Corto goute au hashich et fait des rêves étranges.
Notre marin retrouver son ami Sorrentino que l’on a vu dans Les Celtiques et Fables de Venise. Un autre personnage bien connu de l’univers de Corto Maltese fait son retour dans ces pages : la belle et dangereuse Venexiana Stevenson.
C’est vrai qu’il est aussi beaucoup questions de femmes dans ce récit : avec Marianne, Venexiana, Cassandre, la petite Arménienne et toutes celles dont rêve Corto, surtout Pandora.
Certaines cases sont une invitation au voyage, comme lorsque Narcisse reprend la mer sous une belle Lune.

Pratt est toujours au summum de son art avec cette histoire, une grande et vraie aventure à ne pas manquer.

Par BERTHOLD, le 17 juin 2019