TOUT PRATT
Les Scorpions du Désert 2

Le capitaine Koinsky a retrouvé les lieutenants Hassan et Akavia, ils rejoignent le Major Wingate, mais ils sont interceptés par trois C.R.42 italiens. Capturés, ils ne tardent pas à s’enfuir à bord d’un Savoia Marchetti 81. Ils n’iront pas bien loin. Leur avion s’écrase dans le désert, un des pilotes meurt, l’autre est blessé. Hassan et Akavia essayent de trouver du secours. Le pilote blessé se suicide, laissant seul Koinsky qui se retrouve dans les mains de guerriers Asaimara qui le mènent auprés d’un fortin italien dirigé par l’étrange capitaine Palchetti…

Par berthold, le 26 décembre 2019

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Notre avis sur TOUT PRATT #24 – Les Scorpions du Désert 2

Ce second volume reprend Un fortin en Dankalie et Conversation mondaine à Moululhé.

Deux récits forts et différents. Ces scénarios originaux sont prenant et se démarquent des autres récits de guerre.

Dans le premier récit, le drame se joue dans ce petit fortin italien, dirigé par le capitaine Palchetti qui aime la belle Kismet, une danakil de toute beauté et ou se trouve aussi le docteur Ferrini et les soldats africains. Tout ce petit monde est rejoint par le Lieutenant De La Motte et ses soldats sénégalais. Le fort est encerclé par des danakils. Ici,  Koinsky est plutôt "spectateur" de la tragédie.
La guerre chez Hugo Pratt, ce n’est pas seulement des combats, mais aussi une histoire d’hommes. C’est ce que nous découvrons dans Conversation mondaine à Moululhé. Comme son titre l’indique, on a plus l’impression de se retrouver autour d’un thé sous la lune à converser avec ces soldats. En effet, la plupart des protagonistes -excepté Koinsky- discutent de la même femme -Adrienne- dont ils sont tous amoureux : de La Motte, Mustapha, Fanfulla… Et c’est ce croissant de lune qui rends ces hommes mélancoliques, ce qui agace Koinsky.
Les dialogues, comme toujours chez Pratt, sont savoureux et passionnants. Il traite de la cupidité de certains, et toujours de la stupidité de la guerre. Des ennemis qui étaient amis avant, des soldats qui ne pensent qu’à l’or…
Une aventure des "scorpions" un peu plus romantique que les précédentes, mais un récit toujours passionnant. J’aime beaucoup la dernière case où l’on voit Koinsky s’en aller dans le désert sur un chameau. La façon dont Pratt dessine ces petites choses nous invite au voyage. Son style graphique commence à s’épurer, à devenir plus léger.

Un dossier de quelques pages nous attend en fin de livre qui traite des italiens dans la guerre.

Hugo pratt met tout son talent pour cette histoire captivante. Il montre encore une fois la bêtise des militaires, l’absurdité de la guerre.
Un titre à redécouvrir sans hésiter.

 

Par BERTHOLD, le 26 décembre 2019

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