TOUT PRATT
Un homme, une aventure

– Mer des Caraïbes. Svend, marin et convoyeur, a pris comme client à bord de son bateau un certain Barnaba Moretto, qui voyage en compagnie d’une jeune et belle femme noire surnommée Bonbon, pour les conduire de Ste Lucie à la Jamaïque.
Certains évènements vont amener notre marin à perdre son flegme et à se retrouver aux prises avec des révolutionnaires, des gangsters et des policiers.

– Quelque part dans le désert somalien, le Lieutenant Robinson et ses hommes sont à la recherche du rebelle que l’on nomme : Le Vengeur !
La route que choisira Robinson sera des plus difficiles et des plus dangereuses…

Par berthold, le 16 janvier 2020

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Notre avis sur TOUT PRATT #27 – Un homme, une aventure

Svend ou L’Homme des Caraïbes est d’abord paru en 1976 chez Vaillant, puis chez Dargaud en 1979 en album, dans la collection "Un homme, une aventure". et connaîtra différentes réeditions.
Comme toujours, Hugo Pratt propose un personnage intéressant, assez proche de Corto Maltese par son flegme, sa capacité à rester calme lorsque les ennuis arrivent. Il aborde un peu le polar ou il y est question d’un gangster en fuite qui a braqué une banque, et de révolutionnaires qui veulent son argent. Il est vrai que la période à laquelle se situe l’album connait des mouvements révolutionnaires, Castro a pris le pouvoir à Cuba, par exemple. C’est donc un bon récit d’aventures digne de ces films des années 1970.
D’ailleurs, Svend aurait fait un bon film (et peut encore le devenir). Une histoire très réussie que nous propose le créateur de Corto Maltese qui se permet des clins d’œils à ses autres séries comme la ville où la banque a été dévalisée : Wheeling, ou à l’œuvre de Manara, Giuseppe Bergman.. Si vous cherchez un bon récit d’aventure, du dépaysement, plongez dans Svend !

L’homme de Somalie est paru pour la première fois en 1978 (pour la France) puis en 1979, sous le titre A l’Ouest de l’Eden (collection Pilote n°15). C’est un des plus beaux albums d’Hugo Pratt.
Pratt connaît bien la Somalie et cela se voit avec cette lecture. Il dessine le désert comme personne. C’est aussi un album difficile d’accès pour celui qui ne connaît pas l’univers de l’auteur des Scorpions du Désert. Cette histoire de vengeance, de religion, de culture, est envoûtante : est-on dans un rêve, la réalité ? Le lieutenant Robinson est-il fou ? Qui est réellement ce vengeur ? On croise aussi un personnage déjà vu dans Corto Maltese.
C’est un album étrange, mais qui fait partie de ces indispensables de la bande dessinée.

Un dossier de six pages intitulé Les temps changent agrémente cet album à la fin.

A (re)découvrir sans hésiter. Avec cette édition proposée par Altaya, il ne faut surtout pas hésiter.

Par BERTHOLD, le 16 janvier 2020

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