TOUT PRATT
Ernie Pike 1

De 1939 à 1945, lors de la Seconde Guerre Mondiale, et même pendant la Guerre de Corée, Ernie Pike, journaliste et correspondant de guerre, a parcouru les champs de batailles pour témoigner de ce que furent les combats, de ce que vécurent les hommes, qu’ils soient Américains, Français, Anglais, Russes, Japonais ou Allemands.

 

Par berthold, le 14 juin 2020

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Notre avis sur TOUT PRATT #34 – Ernie Pike 1

La collection Tout Pratt s’intéresse avec ce tome 34 à un autre des personnages emblematiques de l’univers d’Hugo Pratt : Ernie Pike.

Ernie Pike a été créé en 1957 par Hector Oesterheld et Hugo Pratt. Pike s’inspire du célèbre journaliste américain, Ernest Pyle, né en août 1900 et mort à Okinawa en avril 1945 et dont les reportages paraissaient dans plus de 300 journaux. Il avait couvert l’armée américaine en Afrique du Nord, en Italie, en France et dans le Pacifiique.

Ernie Pike
paraît en 1957 en Argentine, dans le mensuel Hora Cero, et en 1958 en Italie dans Il nuovo Sceriffo jusqu’en 1959, puis dans quelques numéros de Sgt Kirk et, des années plus tard, dans la revue Corto Maltese. En France, c’est en 1969 que nous découvrirons la série dans Kwaï les baroudeurs, dans Phénix puis dans Circus.

Nous retrouvons donc ici des récits de guerre qui nous entraînent sur les différents fronts. Les histoires sont très bien écrites. Ce ne sont pas de stupides récits de guerre. Au contraire, il y a toujours quelque chose qui en ressort. L’émotion passe toujours. C’est surtout Oesterheld qui a écrit les histoires, sauf quelques-unes qui sont écrites entièrement par Hugo Pratt. Certaines histoires nous font pénétrer au cœur du conflit en prenant le parti d’un enfant, d’un civil, d’une mère, etc… D’autres histoires sont emplies d’humour. Les auteurs ne caricaturent pas leurs personnages. Qu’ils soient héros ou salopards, ils sont des hommes avant tout. Et l’on voit bien que, dans les deux camps, il y avait des méchants et des bons.

Côté dessin, Hugo Pratt fait merveille. Son style est imposant, majestueux, superbe. Certains passages sont magnifiques, comme le récit Bottes qui se passe sur le front russe avec ces scènes sous la neige. Les scènes dans la jungle aussi sont impressionnantes. Ces ombres nous font partager le danger qui guette et nous font frémir. J’aime beaucoup l’histoire du sous-marin allemand obligé de rester à la surface pour sauver des naufragés ennemis. On peut aussi se rendre compte de l’évolution de son trait et de son travail.

Ce tome nous permet de découvrir si ce n’est déjà fait, des histoires que l’on n’oubliera pas de sitôt.

Par BERTHOLD, le 14 juin 2020

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