TOUT PRATT
Les Celtiques

Ce septième tome propose : "Concert en O mineur pour harpe et nitroglycerine", "Songe d’un matin d’hiver", "Côtes de Nuits et roses de Picardie" et "Burlesque entre Zuydcoote et Bray-Dunes".

Le gentilhomme de fortune se rend en Irlande, pays magique et plein de charmes, et se retrouve pris dans la révolution irlandaise. Comme souvent chez Pratt, il y est question de trahisons, de luttes entre frères, de liberté et d’amour. On voit que l’auteur est très intéressé par le problème irlandais, qu’il apprécie ce pays. Son dessin rend d’ailleurs, en quelques coups de crayons, hommage à la beauté de ses paysages. Prenez, par exemple, le moment ou Corto et O’Hogain se rendent dans la maison de Finnucan… Il ressort tout le mystère, tout le charme des lieux. On est envouté par l’atmosphère, par l’environnement.
L’amour aussi a sa place avec le lien entre Banshee, O’Sullivan et Finnucan, tout comme Corto qui est attiré par cette femme qui ne le suivra pas, car elle trouve qu’elle porte malheur aux hommes…
Nous retrouvons le cynisme habituel de Corto, comme on l’aime, quand il est en colère lorsqu’il se rend au Chateau de Dublin, déguisé en policier, réglant cette affaire à sa façon.

Puis Pratt nous conduit sur d’autres routes au Royaume Uni avec sa version de la légende arthurienne, avant de nous renvoyer à nouveau sur le front européen où la guerre de 14 fait rage. Ces histoires sont parmi les meilleures et les plus diversifiées de Corto Maltese. L’aventure est bien au rendez vous, tout comme le dépaysement. En bonus, un dossier de 6 pages préparé par Michel Pierre.

Un album avec de belles histoires qui se relisent toujours avec autant de plaisir.

Par BERTHOLD, le 2 mai 2019